27 Déc 2015

Lady Gaga à un « TimesTalk »

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C’est à un évènement organisé par le journal « Times » que Lady Gaga se rendra le moins prochain. Il s’agit du « TimesTalk », une conversation (filmée et retransmise en live) entre les journalistes et différentes personnalités invitées, à propos d’un sujet donné les concernant. C’est en compagnie de Diane Warren, Kirby Dick et Amy Ziering que Gaga participera à la conversation du 10 Décembre 2015, concernant le documentaire « The Hunting Ground » (pour lequel elle a co-écrit et interprété la chanson ‘Til It Happens To You’).


MAJ (11-12-2015) : Retrouvez ci-dessous les photos prises lors de cette session :

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Ainsi que la vidéo entière de la conversation :


MAJ (27-12-2015) : Découvrez ci-dessous un résumé Français avec les traductions de certaines citations de Gaga.

Lire la traduction / résumé
Gaga et Diane commencent par parler de la chanson, et de leurs expériences personnelles.

Je pense que c’était important pour tout le monde que la personne qui chanterait la chanson soit une victime d’abus sexuels, pour que ce soit authentique ; c’était important pour moi que l’on garde cette intégrité en créant la chanson.

 

Je ne l’ai dit à personne pendant, je ne sais pas, 7 ans je crois. Je ne savais pas comment y penser, comment l’accepter, comment ne pas m’en vouloir à moi-même. Je pensais que c’était de ma faute. C’est quelque chose qui a changé ma vie, qui a complètement changé qui j’étais. Ça a même changé mon corps, mes pensées…
Quand on subit un traumatisme pareil, ça n’a pas que des conséquences physiques immédiates ; pour beaucoup, quand on le revit dans les années qui suivent, ça peut provoquer des mécanismes dans le corps, de la détresse physique. Beaucoup souffrent non seulement de douleurs mentales et émotionnelles mais aussi physiques, à cause de ces abus sexuels, viols ou autres traumatismes de ce type. Diane et moi, nous voulions ouvrir notre porte à toute personne ayant vécu ce type d’expérience, qu’ils sachent que c’est normal de se sentir ainsi, et de le partager. Vous n’avez pas à vous « défendre », à vous justifier.

 
Concernant le ton de la chanson, Diane et Gaga expliquent qu’elle était à la base dans l’émotion et la tristesse, mais que Gaga a insisté pour qu’elle évolue en quelque chose de puissant, féroce, car c’est ainsi qu’elle se sent maintenant, plus forte que jamais.

Non, je ne veux pas finir sur ces notes tristes ! Je ne me sens plus comme ça. Quand quelqu’un me dit : « Ah, ça t’est arrivé ? Ça t’a détruite ? » Je me dis : Tu ne sais pas qui je suis ! Tu n’aurais pas envie de me croiser dans une ruelle !
C’est pourquoi nous voulions que les jeunes (et plus vieux) partout dans le monde sachent qu’on peut s’approprier sa douleur.

 
Gaga explique ensuite que, même si l’on peut faire preuve de compassion et aider les victimes à se rendre sur la voie de la guérison, la seule personne capable d’aider une victime est elle-même.

On peut montrer de la compassion pour aider à se mener les uns les autres vers ces illuminations, mais on ne peut pas les fournir. Je ne peux pas te faire avoir une illumination, mais je peux t’encourager à essayer de l’avoir, en regardant à l’intérieur de toi. Tu peux survivre, tu as une lueur quelque part à l’intérieur de toi, tu dois t’engager à la chercher. Et, ce n’est pas de ta faute.

 
La conversation se dirige ensuite vers la culpabilité que ressentent les victimes, la honte qu’elles ressentent, la raison pour laquelle elles n’osent pas parler.

Je me demandais : Qu’est-ce que j’ai fait, dans ma vie, pour m’attirer ça ? Peut-être qu’il y avait une certaine culpabilité religieuse liée à ça, je pensais que j’avais motivé la violence.

 
Diane mentionne alors le fait que même en cherchant de l’aide, les gens remettent les victimes dans une position qui n’est pas appropriée, en leur demandant : « Qu’est-ce que tu as fait ? Qu’est-ce que tu portais ? » Gaga réagit :

Oui, ça a beaucoup joué pour moi. A cause de la façon dont je m’habille, de mon naturel provocant, je pensais que j’étais responsable, que c’était de ma faute.

Gaga précise tout de même que ce sentiment de culpabilité fait partie du processus, elle veut que les victimes sachent que c’est normal ; qu’ils ne sont pas responsables, mais que c’est normal de le ressentir ainsi.
 

Et puis nous sommes tous arrivés nus sur cette Terre n’est-ce pas ?! Les habits et tout ça, n’est-ce pas plutôt récent ?! Pensez à la vieillesse de la Terre, de l’Humanité ; il y a eu beaucoup de périodes où les humains ne portaient pas beaucoup de vêtements ou ne couvraient pas leur corps. On a même probablement été nus plus longtemps qu’habillés… Quand on ne portait pas de vêtements, était-ce acceptable de violer quelqu’un, car ils n’avaient pas d’habits ? Je n’espère pas, mais peut-être que ça arrivait plus ? On pourrait faire des recherches là-dessus…
Mais ça n’a rien à voir, ce n’est pas bien d’agresser quelqu’un sexuellement, peu importe comment : avec les mots, avec le mental, le corps, peu importe, ce n’est pas bien. Sommes-nous toujours à une époque où on doit justifier en quoi c’est mal ?

 
Avant de montrer un petit extrait du documentaire où les jeunes victimes racontent avec émotion le moment où ils ont annoncé la terrible nouvelle à leurs parents, les invités constatent que l’agresseur est souvent quelqu’un de proche de la victime ; Gaga acquiesce en disant que son agresseur était quelqu’un en qui elle avait confiance.
 
Le silence et le manque de réaction des universités sont ensuite mis en lumière ; à travers les témoignages, les réalisateurs se sont rendus compte que beaucoup de fois, lorsque la victime trouvait le courage de parler, l’école faisait la sourde oreille, plus préoccupée par sa réputation que par ces agressions.
 
Gaga soulève un autre point : il faut en effet faire des campagnes de prévention, mais aussi s’occuper des victimes elles-mêmes dans leur traumatisme qui suit l’agression.

Les répercussions sont tellement énormissimes. J’espère qu’avec notre chanson, notre collaboration, on aidera les gens à se sentir aimés après que ça se soit arrivé.
Il y a les maladies mentales, la dépression, le traumatisme, le Syndrome du Stress Post-Traumatique, quelques femmes tombent enceintes et doivent décider de garder ou non le bébé de leur violeur… Ce sont des choses qui changent des vies pour toujours. Je pense que c’est important, avec ces mouvements, de ne pas seulement se concentrer sur la cause, mais aussi sur comment aider après, car la réalité est qu’on pourrait ne jamais réussir à arrêter le viol. Mais on peut aider les gens à survivre, à se sentir plus investis dans le monde.

 
Les conséquences de la chanson, du clip et du documentaire sont évoquées ; Diane explique qu’elle reçoit énormément de lettres désormais, et Gaga avoue qu’elle en recevait déjà un très grand nombre avant la chanson.

C’est pour ça que je suis là ! Car quand je regarde dans l’océan de magnifiques jeunes visages pour qui je chante et danse, je vois beaucoup de gens avec des secrets qui les détruisent. On ne veut pas que vous les gardiez à l’intérieur. On ne veut pas que vous gardiez votre douleur et la laissiez pourrir comme une vieille pomme sur la table de salon. Débarrassez-vous de ce merdier, débarrassons-nous en ensemble.

Elle ajoute que c’est merveilleux de voir, dans ce documentaire, des gens – de vrais gens — s’ouvrir complètement devant une caméra, non pour une télé-réalité ou de la notoriété, mais pour donner un aperçu de ce qu’il se passe réellement dans le monde.
 
Est ensuite expliqué le processus par lequel cette chanson a fini par se retrouver dans ce documentaire ; Gaga explique que cela a demandé beaucoup de travail de persuasion pour qu’elle accepte de la chanter et de faire partie de ce projet.

Elle m’a demandé et j’étais comme ça : « Je… Je… Euhh… Je… »
Je l’ai performée, on l’a enregistrée, elle m’a dit qu’ils voulaient la mettre dans le film et j’ai dit « Oui, super, elle devrait être dans le film, c’est sûr, elle devrait être dans le film. » On voulait vraiment parler au monde, sensibiliser les gens, mais je disais à Diane « oui d’accord, mais Diane, je ne suis pas sûre de pouvoir parler de ça avec tout le monde… Je ne me sens pas super… » Ce sont des choses très puissantes ! Et la moitié de ce que je sors est pris dans le mauvais sens de toute façon ! Ce n’est pas que tu ne veux pas prendre l’univers dans tes bras, c’est ce que je veux faire tout le temps, mais j’avais peur de m’engager dans ce projet et y incorporer une odeur de fausseté. Les gens ne se seraient pas intéressés au message, je ne voulais pas me mettre en travers de leur chemin… Je voulais aider, je ne voulais pas que mes perruques, mes chapeaux, mon art, ne cachent le message, donc j’ai pris beaucoup de temps pour y penser. Je ne voulais pas non plus être dans le clip, je voulais que la chanson et le message soient mis en avant. Si les gens me croyaient, tant mieux, et si non, tant mieux aussi, ça n’a aucune importance, car jusqu’à ce que ça t’arrive, tu ne peux pas savoir ce que ça fait.

 
Les invités parlent ensuite de l’importance de l’entourage, et du partage. Gaga et Diane expliquent que les victimes n’imaginent pas que les personnes autour d’elles puissent avoir vécu la même horreur, et lorsqu’elles le révèlent, elles se rendent compte qu’elles ne sont pas seules.
 
Le sujet est ensuite l’aspect juridique du problème.

Est-ce qu’on va enlever au peuple leur pouvoir ? Si tu dis que quelque chose t’est arrivé, on va laisser le gouvernement décider si ça t’est vraiment arrivé ou pas ? Je ne veux pas vivre dans un pays comme ça. Je veux être là où quand un enfant dit qu’il a été violé, tous les adultes lui disent : « Est-ce que ça va ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? On veut t’aider. » Et pas « Qu’est-ce que tu portais ? Qu’est-ce que tu faisais ? Tu as fait quelque chose de mal ? Tu étais drogué, tu as bu ? » Ça n’a rien à voir.

Amy Ziering (la réalisatrice) met ceci en parallèle avec un autre crime comme le vol, avec humour, en imaginant la situation : « Êtes-vous sûr que vous n’avez pas voulu lui donner la télé ? Que portiez-vous quand, selon vous, il a « volé » la télé ? »
 
Le deuxième extrait est diffusé, les deux réalisateurs parlent alors du film et d’une affaire précise, où l’agresseur s’est révélé être une icône du sport, ce qui a rendu cela encore plus difficile pour la jeune victime. Ils ajoutent que ces histoires sont fréquentes, en précisant bien cependant que les athlètes restent une partie mineure des agresseurs, et que le problème ne se pose pas sur un type de personne, ou sur une école, mais il est ancré dans la société.
Ils ajoutent que dans le cas des violeurs à répétition, il est bien entendu plus facile de mettre l’agresseur derrière les barreaux lorsque plusieurs de ses victimes trouvent le courage de parler ; cela est très fréquent que les victimes ne se décident à parler que lorsque quelqu’un d’autre le fait.
Gaga appuie ces déclarations, elle souligne l’importance de déclarer à la police tout événement étrange :

Quelqu’un qui vous suit, quelqu’un qui vient devant votre maison, traîne autour de vous à l’école… C’est important de le dire à quelqu’un et porter plainte, car il faut 5 plaintes pour avoir une ordonnance restrictive. Si vous vous faites violer et qu’il vous suivait, il peut ne pas y avoir de preuve qu’il vous suivait, ou pas de témoin… Donc c’est important d’accorder de l’importance à votre espace, et se sentir responsabilisé par toutes ces informations. Pas juste le dire à quelqu’un quand c’est arrivé, mais aussi dire quelque chose à la police si vous vous sentez en danger, et ne pas vous sentir mal de le faire.

Elle ajoute que le geste peut paraître effrayant (appeler la police, porter plainte, accueillir un détective), mais qu’il faut le faire.
 
Gaga revient ensuite sur son propre silence et sa propre expérience.

Je ne sais même pas pourquoi je n’ai rien dit à personne. Je n’ai rien dit à personne pendant 7 ans, jusqu’à ce que je n’aie plus le choix ; je devais absolument le dire à quelqu’un, car quelque chose d’autre est arrivé, cette personne n’arrêtait pas de me contacter. Elle ne voulait pas me laisser tranquille ; et elle ne pensait même pas m’avoir violée ! C’est très effrayant. Chaque situation est différente, mais… Je ne sais même pas pourquoi je n’ai rien dit. Les gens te demandent pourquoi tu ne l’as pas dit, et tu réponds : Je ne sais pas ! Je n’ai rien dit ! Est-ce que ça veut dire que c’est normal que ce soit arrivé ? Je ne pense pas.

Tu n’as pas affaire à quelqu’un de rationnel, en particulier si tu connaissais ton agresseur. Tu n’as pas affaire à un être humain rationnel ! Et il y a plein d’autres couches de pensées : « Est-ce que j’ai rêvé ? Est-ce que je pense que c’est arrivé mais ce n’est pas le cas ? » Mais j’ai les cicatrices et les blessures à l’intérieur pour toujours. Faites confiance à ce que vous savez sur vous-mêmes. Si quelque chose est brisé, ça l’est pour une raison ; faites confiance à cela.

Diane ajoute que la situation est encore pire lorsque l’agresseur est quelqu’un en qui la victime a confiance ; Gaga explique que se faire confiance à soi-même est la seule façon de guérir, et Amy Ziering que ce n’est pas un accident, et que ce crime est souvent prémédité et prévu (d’où le nom du documentaire « Le Terrain De Chasse »).
 
Par la suite, ils parlent de la société et la façon dont, lorsque les femmes parlent, leur parole est toujours remise en question (Gaga dénonce le fait que dans des histoires de tromperie, ou de viol, la question se pose toujours : « Es-tu sûre que ça s’est passé ? »)

En plus, dans notre société, on met tellement de pression sur les femmes pour qu’elles soient belles. Comment pouvez-vous faire ça ?! Comment pouvez-vous mettre de la pression sur les femmes – et sur les hommes – pour qu’ils soient beaux et aient du succès, puis quand ils ont été violés, dire « Qu’est ce que tu portais et comment tu te comportais ? ». On ne peut pas gagner ! Comment pouvons-nous changer, en tant que culture, pour ré-équilibrer la balance dans tout ça ? C’est un cercle sans fin, on perd toujours. On n’a aucun moyen pour avancer.

Moi j’étais une jeune fille, sur le point d’entrer dans le monde de la musique. Je suis aussi allée à l’université et j’ai vu tous les environnements ; je peux dire qu’il y avait tellement de pression sur moi, pour que je sois un être sexuel pour réussir dans cette industrie. Je m’en suis toujours voulue pour ce qui m’est arrivé à cause de ça, et je pense que c’est ce qui arrive aussi aux jeunes filles qui vont aux soirées des fraternités, elles veulent être désirées, être populaires, c’est l’ordre naturel des choses ! Puis il y a l’alcool qui désinhibe, c’est dangereux…

 
C’est ensuite un point très important qui est relevé par les invités : Les femmes aussi peuvent être les agresseurs, et des hommes aussi sont violés, que ce soit par des femmes ou par d’autres hommes. Amy Ziering veut aussi souligner qu’une atmosphère de doute est en train d’être installée autour de ces campagnes, comme cela est arrivé avec le tabac, une idée comme quoi tout est exagéré ; elle tient donc à insister sur la solidité des statistiques, et à dénoncer les gens qui parlent de « controverse » en parlant du film. Gaga trouve ceci ridicule, et rabaissant envers les victimes, qui ne se sont pas réveillées un matin en ayant soudainement le courage de parler, mais qui ont porté avec elles leurs souffrances pendant un bon moment.
 
Un cas particulier est évoqué : celui de professeurs d’Harvard qui se sont publiquement plaints de la façon dont le documentaire parle de leur université. Selon Diane, ce n’est pour eux qu’une question d’argent ; selon Gaga, la moindre des choses serait de montrer un peu de compassion, et de ne pas s’élever contre le témoignage de cette survivante.
Cependant quelques universités ont aussi réagi très positivement ; le président de l’Université d’Alaska, après avoir vu le film, a publiquement présenté ses excuses auprès de toutes les victimes de ces dernières décennies sur son campus. Kirby Dick développe alors sur la nécessité de mettre la pression à toutes ces administrations pour qu’ils aient la volonté de changer les choses.
 
Après la diffusion d’un troisième extrait, c’est le sujet des fraternités (et sororités) qui est lancé, car beaucoup d’entre elles sont réputées pour être très dangereuses ; Gaga tient à souligner qu’il ne faut pas toutes les mettre dans le même panier.
 
L’on apprend également que le film a été diffusé à la Maison Blanche, et a été très bien reçu ; Diane raconte aussi que le vice-président des Etats-Unis était en larmes en le voyant, et a déclaré : « Votre chanson a plus d’impact que n’importe quel discours que je pourrais donner à ce sujet. » Gaga réagit en disant que c’est le peuple qui changera les choses, et non nécessairement le gouvernement.

Je ne veux pas rabaisser nos politiciens, qui prennent soin de notre pays (pour certains d’entre eux), mais j’espère que tous ceux qui regardent le film ou sont dans cette salle comprennent que ceux qui pourront changer le monde, c’est vous. Je ne m’attends pas à ce que le gouvernement change ma vie. Je ne compte pas sur le prochain président, le prochain dirigeant du monde, je compte sur tous ceux qui sont dans cette salle. Vous êtes la culture. Si vous êtes gentils, pleins de compassion, si vous vous en souciez, si votre ami s’apprête à violer quelqu’un dans votre fraternité, sororité, dans votre école, dans une situation de travail, dans une petite ruelle devant le restaurant, peu importe : si vous dites quelque chose, si vous faites partie de ce changement, c’est bien plus influent que qui que ce soit assis dans un bureau. Beaucoup plus puissant.

 
L’intervieweur du Times demande ensuite à Gaga comment elle a trouvé le courage pour travailler autant, et avoir tout ce succès, soulignant l’incroyable année 2015 qu’elle a vécu.

Eh bien… On ne peut pas abandonner ! Peu importe combien c’est difficile dans vos vies, ce que vous traversez, les obstacles que vous rencontrez, vos traumatismes, qui vous perdez, qui vous a trahi… Si vous mettez tout votre cœur au service du monde, et votre passion, je vous garantis que vous vous sentirez accomplis. Ça peut paraître simple venant de moi, mais j’y crois vraiment. Je suis si heureuse d’être là aujourd’hui avec mes amis pour vous parler de ça, car je sais qu’en quittant ce monde, il y aura au moins une petite empreinte de ma part sur ce sujet, en lequel je crois, et peut-être qu’au moins un gamin en ce moment est en train de pleurer devant son écran car il sait qu’il peut enfin le dire à sa mère, à son père, à son professeur ou son directeur… et qu’il sait que ce n’est pas de sa faute, et qu’il n’est pas seul.
Si on pouvait prendre une journée pour être reconnaissant d’être en vie, point. Juste la vie, voir la vie comme un cadeau, alors on commencera à offrir les uns aux autres plus souvent, et être bons.

Diane souligne alors les accomplissements de Gaga, notamment sa nomination aux Golden Globes, sa tournée avec Tony Bennett ou encore sa performance aux Oscars. Gaga réagit, non sans émotion :

Il faut que vous compreniez ça : Même après avoir gagné des Grammys, après avoir eu des millions de followers sur Twitter, avoir fait des centaines de shows tout autour du monde, vous ne pouvez pas imaginer ce que c’est de rentrer à la maison et de vous détester à cause de quelque chose qui vous est arrivé il y a 7 ans. Vous ne comprenez pas pourquoi vous n’arrivez pas à être heureux à certains moments, à quel point ça vous a détruits. C’est très gentil à vous de dire ça, mais je veux juste que tous ceux qui regardent en retirent que je suis juste une survivante. Et je suis toujours là, alors vous le pouvez aussi. Vous devez vous pardonner, et le dire à quelqu’un. Mais la première personne à qui vous devez le dire, c’est vous. Et pardonnez-vous.

Traduction : Nattie // Gagavision.net ©

4 commentaires on “Lady Gaga à un « TimesTalk »”

  1. C’était trop long, j’arrivais pas toujours à suivre et c’était surtout très tard ^^ J’ai abandonné après 20 minutes je pense :p Mais j’ai adoré le début touchant avec, je pense, le trailer ou un spot de «The Hunting Ground» et aussi quand Gaga et Diane nous expliquent comment on se sent après cette atroce agression et comment Gaga à su en quelques sortes surmonter cela :)

  2. C’est vraiment courageux ce qu’elle fait, de parler de quelque chose de si personnel pour qu’on en tire tous des leçons. Même si on en parlera moins que ses performances ou clips je trouve que ce genre d’événements tout aussi important. J’ai pas tout compris mais c’était très intéressant.

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