[On dirait que vous êtes plus Lady que Gaga maintenant…]
Vraiment ?! Aujourd’hui oui… (rires) mais, et demain ?!

Je pense que, quand les gens me voient porter moins de maquillage, moins de ce que je faisais avant…
[Vous avez évolué en quelque chose d’autre.]
Voilà. C’est « moins » maintenant. Mais je ne crois pas qu’on puisse mettre des étiquettes sur une évolution. Je suis juste moi. Je grandis, j’ai 30 ans, c’est ce que je veux faire maintenant.

➤ Concernant Taylor Kinney / l’amour entre hommes et femmes en général :

Je pense que les femmes aiment très fort. On aime les hommes, on les aime avec tout ce qu’on a. Et parfois, je pense que cet amour n’est pas accueilli par le genre de dignité que l’on souhaiterait. Nous n’essayons pas de vous rendre moins « hommes »… Nous voulons juste que vous aimiez de façon aussi profonde, saine et entière que nous vous aimons.

➤ Sur les changements / transformations entre les ères :

Je pense que parfois c’est dur pour [les fans] de passer d’un album à l’autre car je passe par d’énormes transformations, et je suis comme ça en tant qu’artiste. Ils doivent dire au-revoir à la dernière « ère » musicale.

➤ A propos de la célébrité :

C’est tellement incroyable de performer dans des boui-boui, là où j’ai commencé, chanter ces chansons aux fans de façon personnelle, en les regardant dans les yeux alors qu’ils les entendent pour la première fois. Ca me rappelle que si tout ça disparaissait demain, tout l’énorme succès, je serais toujours très heureuse. D’aller de bar en bar pour jouer ma musique pour les gens.

Quand je rentrais à la maison, je crois que ma mère voyait que j’avais vraiment du mal à me débarrasser de [mon personnage]. Je gardais les perruques, le maquillage, les tenues. Je ne voulais jamais décevoir mes fans, je voulais qu’ils me voient toujours sous ma forme artistique.

(Gaga commence à avoir larmes aux yeux à ce moment)
Je suis vraiment parfaitement consciente que, dès que je passe la limite de ma propriété, je ne suis plus libre. Dès que je sors dans le monde extérieur, j’appartiens en quelque sorte à tout le monde. C’est légal de me suivre, c’est légal de me traquer à la plage, je ne peux pas appeler la police ou leur demander de partir… J’ai longuement regardé cette limite de propriété et je me suis dit : « Bon, si je ne peux pas être libre à l’extérieur… Je vais être libre là-dedans (Elle montre l’emplacement de son coeur). »
[C’est de ça dont parle cet album ? Pouvoir faire ce que vous voulez ?]
Oui monsieur.
[Et non pas ce que les gens attendent de vous, ou vous imposent.]
(Elle se met à pleurer) Excusez moi, je suis désolée.
[Êtes-vous émotive car vous ressentez un certain poids constant ? Car la célébrité est…]
Les… Les gens me manquent. Je suis désolée ! Les gens me manquent.
[D’avoir des conversations normales avec les gens ?]
Oui ! Ca me manque d’aller quelque part, de rencontrer quelqu’un au hasard, dire « salut » et parler de la vie… J’adore les gens.

➤ Concernant la fierté de sa famille :

Tu peux gagner tous les awards du monde, tu peux être invité dans toutes les boîtes de nuits, recevoir les habits les plus beaux… Rien n’est mieux que d’entrer dans le restaurant de mon père et de voir son sourire, de savoir que mon père, ma mère et ma soeur sont fiers de moi, et que je n’ai pas perdu de vue qui je suis. C’est ça, pour moi, le vrai succès.

➤ À la fin du reportage, Gaga croise un jeune couple en plein mariage ; elle repart également sur le vélo d’un passant !