Debbie Harry: Je me rappelle de notre première rencontre. C’était à Carnegie Hall.
Lady Gaga: Je me rappelle que j’étais très nerveuse près de toi [rires]. J’ai écouté ton nouvel album, ‘Panic of Girls’ [qui sortira le 13 septembre], je l’adore, et j’ai quelques questions pour toi. Après tout ce que tu as traversé – tellement d’albums, de tournées, le fait que tu sois la femme la plus iconique du rock ‘n’ roll – quelle est la première chose qui te traverse l’esprit lorsque tu penses au prochain album que tu vas écrire ?
DH: Je n’ai jamais vraiment fait un album qui soit une pièce conceptuelle. C’est un processus de pensées continu. Spécialement lorsque je travaille avec Chris [Stein, co-fondateur de Blondie], cela se résume automatiquement à une histoire sur un moment particulier, mais j’imagine qu’il n’est pas facile de dire que c’est une pièce conceptuelle. Je veux surtout entrer en contact avec les gens et partager mon expérience.
LG: J’adore cette réponse, car je suis tout le temps obsédée par l’idée de concept. L’une de mes chansons préférées sur ton nouvel album est ‘The End the End’. Mes paroles préférées sont ‘Tu es ma seule et unique chance ; marchons avant de danser’. S’agit-il de trouver la personne avec qui tu passeras le reste de ta vie, et est-ce que ‘la fin’ est une représentation de la fin de la vie ? En fait je viens de sortir une chansons qui s’appelle ‘The Edge of Glory’ car j’ai connu ma toute première expérience avec la mort, mais qu’est-ce que ça signifie pour toi ?
DH: Ouai, je pense que tu as mis le doigt dessus. Ca parle d’une relation de longue durée. C’est probablement une notion romantique, mais c’est vrai qu’il s’agit de la relation d’une vie. Ca continue, et on a envie de rester jusqu’à la fin avec cette personne.
LG: L’autre chanson que je préfère c’est ‘Words in My Mouth.’ Qu’est-ce qui t’as inspirée dans l’écriture de cette chanson ?
DH: D’une manière ou d’une autre, j’ai commencé à fréquenter Shirley [Manson] de Garbage. Je l’ai rencontrée lorsqu’elle était une toute petite fille et en fait nous avons eu le même manager lorsqu’elle a monté Garbage.
LG: Je suis une grande fan de Garbage. Lorsque j’étais au collège, j’alternais entre tes albums et ceux de Garbage. Je les mettais dans mon lecteur et faisais le tour du pâté de maisons, car ma mère ne me laissait pas aller plus loin qu’un pâté de maisons lorsque j’étais seule.
DH: C’est si mignon. Quoi qu’il en soit, elle m’a dit qu’elle cherchait une nouvelle chanson, alors j’ai écrit cette chanson pour elle. Ils ne l’ont pas utilisée finalement, alors je l’ai fait.
LG: C’est difficile de faire des morceaux qui te plaisent artistiquement, puis de prendre conscience que tu as une maison de disques et qu’ils doivent être vendus de manière commerciale. Parle moi de ‘China Shoes’. Je me suis mise à pleurer la première fois que je l’ai entendue.
DH: Tu es une artiste, tu ressens les choses et tu leur donnes ta propre interprétation ; nous nous accrochons à ça et l’émotion nous touche, puis nous appliquons ça à nos vies. Je veux dire, même en plaisantant à moitié, tu sais ce que ressent une femme avec ses chaussures [rires]. Ca devient très important.
LG: Ca m’a beaucoup, beaucoup émue. Cette chanson me rappelle tellement ma vie, spécialement lorsque tu mentionnes Brooklyn, car j’habite là bas. Ca me rappelle que parfois, certains moments de ma vie sont interrompus car je suis si dévouée à mon travail. J’ai souvent le sentiment que mes chaussures sont la seule partie de moi qui sait ce que je fais à chaque instant car elles sont toujours avec moi. J’ai une paire de bottes que je porte tout le temps, et parfois lorsque je suis si seule dans ma chambre d’hôtel, je les regarde et me dis qu’elles sont vraiment les seules choses dans ma vie qui savent ce que j’ai traversé au cours de la journée. Est-ce que c’est de ça dont parle la chanson, ou est-ce qu’il y a une signification différente ?
DH: J’essaie de mettre un noyau de réelle sensibilité et d’utiliser des mots enfantins pour dire les choses simplement. Cette personne est partie, et elle me manque énormément. Je ne vais pas m’en remettre si elle ne revient pas bientôt, et je laisse cette note à la fin d’un livre car je sais qu’elle le lira lorsqu’elle voyagera.
LG: C’est marrant car j’ai eu un petit ami écrivain, et je lui laissais des petits mots dans son livre, alors ca signifie beaucoup pour moi. Je sais que ça peut sembler fou que les paroles collent si bien à ma vie, mais cette chanson était vraiment très belle.
DH: Je l’adore aussi et en fait on la joue maintenant en concert. J’ai vu un de tes concerts d’ailleurs. Je suis allée au Garden. C’était fantastique.
LG: Oh, tu étais au Garden ? En fait, c’est mieux que je n’ai pas su que tu étais là car j’aurais été trop nerveuse.
DH: C’est un show considérable. Ca représente beaucoup de travail.
LG: J’ai hâte de voir ton show. Je dirais à tous les lecteurs d’acheter ton album rien que pour la chanson ‘Le Bleu’. Elle me donne envie d’éteindre toutes les lumières, de me faire un bain moussant et de penser à l’amour.
DH: Ah, tu prends des bains moussants !
LG: Parfois [rires].
DH: Je connais ta robe en bulles.
LG: Je prendrais un bain moussant dans ma robe en bulles ! Maintenant, j’ai une question un peu plus générale, mais es-tu consciente de l’immense impact que tu as eu sur les femmes lorsque tu as teint en noir le dessous de tes cheveux blonds ? J’ai fait l’expérience de différents blonds, j’ai fait un blond très jaune, un blond turquoise, un blond lavande, et j’ai fait les racines noires à cause de toi.
DH: Je l’ai fait pour des raisons pratiques car je me teignais moi même les cheveux et je ne pensais pas réussir à faire le derrière. Mais j’ai fini par vraiment aimer que le derrière soit une sorte de côté sombre de la lune. Lorsque j’étais à l’école, c’était l’un de mes surnoms : Lune. Ca semblait parfait, que j’ai d’un côté la clarté de la lune et de l’autre son côté sombre.
LG: Est-ce que ça avait quelque chose à voir avec Pink Floyd ?
(NdT : Le huitième album de Pink Floyd s’appelle ‘The Dark Side of The Moon’, ‘Le Côté Sombre de la Lune’)
DH: Non [rires]. Ca aurait pu ; tu sais comment les choses s’immiscent dans nos pensées.
Traduction par Christelle
La chanteuse de Blondie ! Je l’adore ! J’suis fan de « Heart of glass » et « Call me ». Quelle chance elle a eut la GaGa :)
Sinon je lirai ça ce midi la j’suis crevé.
Je pense qu’il vaut mieux préciser Blondie, interview intéressante, et c’est cool qu’elle est pu s’entretenir avec une artiste qu’elle admire
Ah bon c’est GaGa qui a interviewer !
Ca dois changer pour elle de poser des questions à la place de répondre à des questiosn..
Bref’ au moins elle a interviewer quelqu’un d’intéressant !
Aaah mais c’est Blondie! C’est bien que sa change un peu, et que GaGa pose elle même des questions :)
« rapture » de blondie est une pure merveille je les adore toutes les deux :D
C’est vrai, d’habitude, c’est toujours l’invitée et celle qu’on interview . xD Ca change ‘(:
Pas mal l’interview ;)
OMG j’adore Blondie !
vous allez faire une traduction ????
Oui, je suis en train de le faire ;)
ah ben bonne chance parce qu’elle vraiment longue cette interview ^^ et merci aussi (même si je l’ai comprise)
Elle est loin d’être aussi longue que celle de Rolling Stone donc je vais survivre ;)
c’est que tu traduit rapidement :))) congrats et merci pour la traduction, encore ^^
merci vous etes super gagavision
Debbie Harry et Lady Gaga, deux générations de pop stars !
Le groupe Blondie s’est vraiment de bons souvenirs pour moi : le légendaire « Call me » et « heart of Glass ». Il y a deux ans , je l’ai vu en tournée US avec sa copine des eighties Pat Benatar (que du bonheur) !
En lisant, cette interview, on sent qu’il y a beaucoup de respect entre les deux artistes : Gaga apprécie beaucoup les chansons de Debbie, et l’ancienne égérie de Warhol lui répond qu’elle est allé au Madison Square Garden pour assister au Monster Ball^^
Par contre j’espère que Debbie Harry l’a mise en garde contre l’avidité des maisons de disques car elle s’était fait un peu « plumée » à l’époque par sa maison de disque Chrysalis records^^
Je sais pas ce que vous en pensez mais moi j’ai trouve cette interview un peu gênante, je m’explique : Elle interviews Debbie dans le but de la promotion du prochain album de celle ci mais j’ai un peu l’ impressions que Gaga ramène les choses beaucoup à elle : On parle presque que de gaga
c’est une discussion entre deux artistes talentueuses. Il y a un bon gros passage de debbie ou elle explique ses chansons. Et puis gaga n’est pas journaliste alors…
Il y a du vrai dans ce que dit, mais oublie pas que Alpha de Blondie à en face d’elle Lady Gaga qui est une artiste et non un ou une journaliste. Une artiste que ce soit Gaga ou autres n’aura pas la même approche (démarche), pour interviewé un artiste contrairement à un journaliste à qui c’est son boulot.
Moi je vois plutôt un dialogue posé, sympa, chaleureux… entre 2 icônes de générations différentes, Debbie est une des reine de la Pop et du Rock des années 80 (Madonna était même souvent comparée à elle, tout comme Gaga avec Madonna….), Debbie à moins besoin de promo vu sa carrière (sa fanbase qu’elle a su se construire au fil du temps est toujours présente) donc elle n’a pas besoin de faire de la promo importante vu son statut. Et puis quand tu dis que Gaga ramène beaucoup de choses à elle c’est vrai, mais Debbie comme beaucoup de monde, n’a pas pu échapper au phénomène Gaga qui souffle sur la planète depuis maintenant 3 ans, donc que Debbie souhaite « peut-être » en connaître un peu plus sur Gaga à travers son interview cela peut paraître normal. De plus on voit pendant l’interview que Debbie tend en quelques sortes « des perches » à Gaga comme quand elle lui parle par exemple de la robe en bulles, de leurs visions artistiques, du MBT…. comme si Gaga voulait en savoir plus sur Debbie (ce qui est normal vu que c’est son interview), mais on sent que Debbie dans le même temps (curieuse ?) voulait en savoir elle aussi plus sur Gaga, tu vois ce que je veux dire.
Pour finir, comme je le disais plus haut, si ça aurait été un journaliste qui aurait interviewer Debbie, l’ambiance, l’approche, les questions posées, ainsi que le dialogue… n’aurait pas été aussi proche (limite intime) que celle qu’on a pu avoir là. :D
C’est vrai tu m’a convaincu et puis si le magazine à voulu que Gaga l’interviewe c’est pour créer ce dialogue :)
Créer ce dialogue ? oui d’une certaine manière oui, on peut le voir comme ça. :)
Merci pour la trad’!
C’est cool que ça soit Gaga qui interview Blondie ! :P
Bon après, je connais pas Blondie donc je peux pas trop donner mon avis sur l’interview ^^
Oh mon dieu je suis une grande fan de Debbie Harry !!! Géniale cette interview, enfin c’est plus un échange entre deux icônes, merci pour la traduction :)
Merci Christelle !!!!!! Quel formidable boulot tu fais avec les traductions, quand je vois toutes celles qui sont apparues ces derniers jours j’en reviens pas, c’est incroyable, merci beaucoup !!
Puis tu traduis hyper vite en plus, my god !! :))
Merci :))
Mes deux chanteuses préférées réunies! GENIAL <3
C’est la 1er fois que Gaga interview quelqu’un ??
Moi perso DH je ne la connais pas trop :/
Putain la chance cette gaga *-* Debbie Harry est l’une des femmes les plus remarquable de l’histoire de la musique ! et je pense d’ailleurs qu’on l’a crédites pas assez comme c’est le cas d’autres chanteuses de l’époque …
Ceux qui s’intéressent un minimum à la musique en général connaissent forcément Blondie.
Ils ont fait tellement de tubes, suffit d’écouter leurs différents best-of. Le premier album est sorti en 76′, et il y en avait déjà 6 avant la sortie du premier album de Madonna. Comme quoi, celle qui a tout inventé n’est pas forcément celle que l’on croit…
oui c’est se que je voulais dire dans mon commentaire …
Cool qu’elle interview une article qui a marquer l’histoire de la musique :D