Lady Gaga s’est récemment confiée à AmericanSongwriter.com au sujet de la création douloureuse de Chromatica, quelques mois après la sortie de cet opus plébiscité par les fans. Découvrez ci-dessous les déclarations de celle que le webzine définit comme une « métamorphe créative légendaire » :
J’ai fait (Chromatica) et bien que ça m’ait semblé compliqué, c’était finalement assez simple. Lorsque vous traversez des moments très difficiles, parfois vous ressentez des choses très douloureuses. C’est aussi simple que ça. Cela ne signifie pas nécessairement qu’il se passe quelque chose de compliqué en vous. Cela signifie juste qu’il y a quelque chose de réel en vous, que cette chose vous blesse. Ce dont vous avez le plus besoin, c’est que quelqu’un – n’importe qui – valide ce sentiment. Et lorsque ce sentiment est validé, alors vous le validez aussi vous-même.
J’essaie de faire en sorte de rester centrée, concentrée sur mon art, mon travail. J’ai toujours besoin de sentir que je donne quelque chose au monde. Si ce n’est pas le cas, je n’ai pas l’impression d’être moi-même.
Je suis allergique aux artifices qui ne sont pas intentionnels. Si l’artifice est intentionnel, j’aime ça. Si l’artifice n’est que pur artifice, je le déteste profondément. Je suis viscéralement authentique et crue. Et je ne dis pas ça pour être vertueuse. C’est juste que je suis allergique au manque de vérité.
Un jardin représente la nature. Une maison est quelque chose qu’on construit. Je veux mettre de la nature dans ma musique. Quelque soit la genèse, la graine de mon jardin de roses doit être l’intention de créer la nature. Cet album (Chromatica) était ma nature à un moment. Il l’est toujours, mais j’ai évolué. Je peux écouter ce que j’y chante et ressentir une catharsis. Je me sens en paix avec moi-même, je me sens forte et puissante. Parfois lorsqu’on ne se sent pas bien, on doit créer cela.
J’aimerais transmettre l’idée que les problèmes de santé mentale peuvent être incroyables. La santé mentale est très déroutante pour beaucoup de gens. Mais j’aimerais la rendre plus simple. L’une des plus merveilleuses choses dont j’ai fait l’expérience est de voir un docteur enlever sa blouse blanche et partager avec moi sa vie et ce qu’il a traversé. De l’entendre dire ‘Je sais que tu souffres, et c’est normal car tu as traversé des choses très difficiles.’ D’une certaine manière, ça m’a libérée.
J’ai choisi ‘Stupid Love’ en premier single de Chromatica et ‘Rain on Me’ en second car ces deux chansons parlent de choses vitales. De l’amour dans le monde, de la bienveillance dans le monde. Débarrassez-vous de la honte. Ouvrez la porte à la foi. Acceptez votre souffrance et embrassez les larmes qui coulent. Acceptez que vous êtes trempés d’avoir pleuré mais d’être toujours en vie. Ca devrait suffire pour le moment.
Je pense que les hommes ont excessivement compliqué les problèmes des femmes. Nous sommes ‘compliquées’ parce que nous avons des sentiments. J’aimerais qu’on enlève cette couverture de toutes les femmes, et qu’on dise simplement que nous avons des sentiments comme tout être humain. Je n’aime pas les étiquettes, et le rôle des genres devrait être mis à la poubelle comme un vieux sandwich. Je peux simplement me dire à moi-même que j’ai traversé des moments difficiles, je ressens des choses difficiles et c’est comme ça.
J’aime l’habilité de la musique à répandre le bonheur, la bienveillance et la joie. J’aime son habilité à parler en chantant. A dire les choses sans les dire. J’aime son habilité d’être à la fois simple et compliquée, comme les êtres humains. J’aime le son. La manière dont elle nous apaise et nous guérit. J’aime aussi la manière dont la musique peut être révolutionnaire. Je pense que le grand art est révolutionnaire, et je pense qu’on peut être gentiment révolutionnaire. J’aimerais être gentiment révolutionnaire jusqu’à ma dernière chanson.
Que pensez-vous de ces déclarations ?