En plus des différentes chaînes TV, réseaux sociaux ou bien radios, Lady Gaga et Tony Bennett sont aussi omniprésents dans les magazines pour la promotion de Cheek to Cheek ! Découvrez sur cet article tout ce qui concerne ces magazines : couvertures, scans, interviews… !
► Interview (traduction) :
Comment le duo le plus improbable de la pop est-il né ?
A la Trattoria Joanne dans l’Upper West Side de Manhattan, ils servent leur cuisine familiale avec un accompagnement de jazz italo-américain. En cet après-midi d’été particulier, l’atmosphère au restaurant des parents de Lady Gaga est incontestablement détendue. Le coup de feu de midi est terminé – quelques fans japonais, occupés à se faire prendre en photo à leur table, sont les seuls autres clients – et à la fois Joe et Cynthia Germanotta sont dans l’établissement. Ils sont extrêmement hospitaliers, aussi bien en tant qu’hôte et hôtesse, qu’en tant que fiers mère et père de Stefani Joanne Angelina Germanotta, la plus grande popstar au monde.
« Vous savez, » dit M. Germanotta de sa fille ainée, « elle a gagné un concours de jazz lorsqu’elle avait 14 ou 15 ans. Ce sont ses racines : elle a été entrainée au jazz. C’est une base géniale pour la chanson. »
L’une de ses bases lui fut donnée dans la maison familiale. « Oh bien sûr je jouais du Tony Bennett à la maison, » ajoute le jovial propriétaire, un fier New Yorkais italien. « Spécialement lorsque vous êtes dans le métier de la restauration, vous le jouez tout le temps. Tony Bennett est un vieux fondement américain. »
C’est ce qu’il est. Une star d’un âge révolu et le dernier de son époque, le vieil Anthony Dominick Benedetto âgé de 88 ans a enregistré son premier single, Fascinating Rhythm / Vieni Qui, en avril 1949, dans les studios Decca de New York. Son 14ème single, Because of You en 1951, lui a donné son premier hit, en vendant un million de copies. La même année il était tête d’affiche au Paramount Theatre de la ville, jouant sept shows en une journée. Il n’a pas arrêté depuis, sortant – dans l’estimation de Joe – « 300 albums ou quelque chose comme ça. » Son ami, pair et rival Frank Sinatra lui a fait le compliment ultime : « Tony Bennett a quatre paires de couilles. »
Puis il y a Lady Gaga. La quintessence de la pop star moderne, avec ses 42 millions de followers sur Twitter – ou, Petits Monstres, comme ils se nomment eux-mêmes fièrement et avec dévotion – ses myriades de changements de tenues (même en dehors de la scène et souvent dans la même journée), perruques extravagantes, superproductions scéniques exagérées, confessions de faiblesses émotionnelle et narcotiques, et robes faites de viande.
Lorsque Bennett l’a entendue pour la première fois, il avait prédit avec assurance qu’elle serait « plus grande qu’Elvis ». Il l’a aussi appelée la « Picasso de la pop », une déclaration qui contient un peu plus de sens cependant, étant donné le statut de peintre passionné de Bennett.
« Tony l’a entendue, ils ont fait quelque chose ensemble, puis il a dit ‘Faisons une collaboration complète’, » raconte un M. Germanotta aux anges. « J’étais assis dans le studio et c’était incroyable. Ils ont une alchimie. »
Cela devient évident 20 pâtés de maison plus loin et trois heures plus tard. Dans un studio d’enregistrement des quartiers résidentiels, Lady Gaga et Tony Bennett sont assis ensemble. Cinq chansons de cette « collaboration », un album de reprises nommé Cheek to Cheek, sont aujourd’hui révélées à travers des enceintes géantes. Ils dévoilent cinq reprises fidèles des standards du Grand Répertoire Américain.
Cette relation sympathique est aussi évidente dans la chair de Gaga. Egale à elle-même, elle a mis son art sur son bras – un dessin de la trompette de Miles Davis par Bennett, incluant la signature de l’artiste (« Benedetto »), est tatoué sur son bras. La peau est encore rouge et à vif. Présenté de près à cette preuve de sa dévotion, je jure que le chanteur old-school a blêmi un peu.
Le tremplin pour ce projet fut « quelque chose qu’ils ont fait ensemble » : un enregistrement de The Lady is a Tramp, qui ouvrait l’album de Bennett Duets II sorti en 2011. C’était une compilation bondée où le vétéran s’était associé à 16 autres chanteurs, incluant Amy Winehouse, Michael Bubblé, Aretha Franklin et k.d. lang – cet album était la suite de Duets : An American Classic sorti en 2006, avec 19 chanteurs (Bono, Sting, Juanes, des gens avec deux noms). Mais sur Cheek to Cheek, l’album et la chanson, il ne faut être que deux pour danser un tango.
« C’est la première chanson dont on a parlé en fait, » commence Gaga au sujet de la chanson écrite pour le film de 1935, Top Hat, avec Fred Astaire et Ginger Rogers. La barre est haute, et à son crédit – après une seule écoute – Gaga s’approprie le genre et fait un travail respectable, sonnant un peu comme Dinah Washington.
« C’est le Grand Répertoire Américain, » continue-t-elle. Son accent new-yorkais est fort, mais elle semble amenuiser, ou retenir, sa manière passionnée de parler par respect pour l’homme qui l’émerveille clairement. Gaga est habillée modestement, pour elle : la perruque d’aujourd’hui est d’une seule couleur (noire) et d’une seule longueur (longue).
Bennett, assis dans un fauteuil adjacent, est élégamment habillé et coiffé. Elle lui sourit avec révérence avant de continuer. « C’est fait pour être chanté jusqu’à la fin des temps. Et Joue contre Joue est la manière la plus simple et la plus belle de décrire cette relation. Rien ne compte excepté le fait que nous soyons ensemble et que nous ayons une conversation grâce au jazz. »
Le duo d’italiens de New York s’est rencontré pour la première fois dans un gala de charité de la Fondation Robin Hood dans leur ville natale en 2011. Que savait Bennett ou que pensait-il de Lady Gaga avant de la rencontrer ? Il semble de pas entendre ou comprendre ma question, ce qui pourrait être aussi bien dû à mon accent qu’à n’importe quoi d’autre. Il répond avec sa voix basse, rocailleuse, méthodique que « c’était la toute première fois qu’ [il] la voyait performer. Je n’arrivais pas à croire la réaction du public. »
« J’ai été dans le coin assez longtemps pour savoir ce que chaque artiste fait. Mais ce public – ce n’était pas que cette nuit-là, mais chaque fois que je suis allée la voir… et ce ne sont pas que les petits enfants. Elle a un public de tous âges qui chantent les chansons qu’elle performe. Et ils chantent tous à l’unisson avec elle. Le public l’adore. »
Depuis son émergence il y a cinq ans, Lady Gaga a eu un succès titanesque. Son troisième album studio, Artpop sorti l’an dernier, n’a peut-être pas rencontré les mêmes louanges critiques et commerciales que ses prédécesseurs The Fame et (dans une moindre mesure) Born This Way. Mais 200 millions de disques vendus ne s’en vont pas du jour au lendemain, et elle est toujours une immense force planétaire ; le mois prochain sa tournée mondiale Artrave arrive dans les salles du Royaume-Uni.
Pourtant, malgré son apparente confiance en Teflon, elle n’est pas un robot de la pop. Elle admet que lorsqu’elle est allée en studio la première fois pour enregistrer The Lady is a Tramp, ses nerfs étaient dans un tel état qu’elle a dû s’en remettre à un ou deux verres de whisky.
« Bien sûr, j’étais tellement nerveuse ! » rétorque Gaga lorsque je mentionne cela. « Ouai, mais tu es arrivée tellement bien préparée, » dit Tony d’une voix calme. « Eh bien c’est parce j’étais nerveuse ! » répète-t-elle, en riant. Mais elle n’était pas soule ? Elle me foudroie du regard. « Non, il faut plus que quelques whiskys pour me mettre par terre, je vous le dis, » grogne cette femme avec une prédilection pour la fête. « Mais bien sûr, j’étais nerveuse, il est tellement… »
« Vous savez quoi ? » lance Bennett. « Tous les grands performeurs que j’ai rencontrés, ils sont extrêmement nerveux car ils sont tellement concernés. Ils veulent être sûrs que le public ait tout. Vais-je me rappeler les paroles ? Les musiciens vont-ils jouer avec moi pour que cela ait l’air naturel ? Les lumières sont-elles correctes ? Tout. Vous vous demandez juste ce qu’il va se passer avant que vous montiez sur scène. »
Il sait de quoi il parle : malgré ses multiples ‘cojones’, Bennett vomissait de peur avant chaque performance ou enregistrement.
« Maintenant les artistes ne ressentent pas la nervosité, » offre-t-il sagement, « il y a quelque chose de plat qui se passe lorsqu’ils arrivent. Il y a un manque d’énergie. Le public voit ça alors ils… » Bennett imite un applaudissement décousu, ennuyé.
« Mais un autre performeur avec l’énergie du direct, le public y répond directement… Et les meilleurs artistes – Sinatra, Lena Horne, les grands artistes que j’ai rencontrés et regardés et avec qui j’ai joués, étaient ceux – Ella Fitzgerald ! » s’exclame-t-il, « avant de monter sur scène elle oubliait presque son nom. C’est comme ça qu’elle fonctionne. »
Je questionne Gaga sur le concours de jazz que son père a mentionné.
« Le concours de jazz de l’état, » acquiesce-t-elle. « Il s’agit des étudiants de tout l’état de New York. Vous gagnez dans votre secteur, puis vous allez à cette convention dans le nord de l’état de New York où tout le monde est en compétition pour toutes sortes de médailles et de jolies plaques commémoratives. J’étais la seule personne de mon école à avoir été choisie et j’étais tellement fière et heureuse d’y aller. »
« C’était toujours une grande expérience pour moi d’être entourée de gens qui adorent la musique, car je n’avais pas un très bon programme de performances artistiques à mon école. C’est pourquoi j’adore tellement Tony, car il a ces programmes de performances artistiques et il se soucie tellement de l’éducation et de l’art. »
En 2001 Bennett a ouvert la Frank Sinatra School of the Arts (FSSA) dans son voisinage natal à Astoria dans le Queens. Il y a quatre ans, le programme a été étendu à sept écoles publiques de New York. Plus tôt dans la semaine de notre rencontre, le duo avait surpris les 700 étudiants de la FSSA avec une apparition dans le Tony Bennett Concert Hall, répondant aux questions et chantant The Very Thought of You (pour lui) et Every Time We Say Goodbye (pour elle). Après avoir entendu (une fois) ses versions de Anything Goes, Mad About The Boy et It Don’t Mean a Thing (if it Ain’t Got That Swing), je peux attester que Gaga semble s’être éclatée à chanter ces standards. Et comme Bennett l’affirme, « Mon garçon, elle peut vraiment les chanter ».
Mais d’où vient cette passion ? Dans une déclaration à la presse faite lors de l’annonce de la sortie de l’album, Gaga a été citée disant : « C’est libérateur de chanter le jazz, et spécialement à ce moment de ma carrière. » Comment ça et pour quoi « spécialement » maintenant ?
« Bien, cela a été extrêmement libérateur pour moi car le jazz est rebelle. Et je suis une rebelle dans l’âme. Alors d’une certaine manière c’est moi me rebellant contre ma propre musique pop – c’est vraiment excitant pour moi. Mais je pense que la chose la plus puissante a été qu’il y a une part de moi qui a été silencieuse durant un long moment et qui s’est maintenant réveillée, après des années de producteurs et de gens dans les labels qui me disaient de rendre ma voix plus adaptée pour les radios.
« Depuis The Fame, The Fame Monster et Born This Way, ils m’ont autotunée de plus en plus, ou ont changé mon timbre. Ils enlèvent le vibrato alors vous sonnez comme un robot. »
Avant que je puisse intervenir avec une question – c’est-à-dire « est-ce la vérité ? Une artiste majeure comme vous largement contrôlée ? » – Tony me bat à cela. « Doux Jésus ! » dit-il. « … Ils te contrôlent vraiment, » elle acquiesce, « Spécialement au début. Bien que ça ait été mes chansons, et que j’avais beaucoup à dire concernant la production, la voix est quelque chose qu’ils voulaient vraiment, vraiment contrôler. Ma présence vocale a été ma plus faible présence depuis un long moment. Alors tout le reste devient le centre d’attention. » Vient l’entrée de la cavalerie du jazz. Les yeux éclatants, elle affirme que le projet de Cheek to Cheek, et spécifiquement Bennett, a laissé « sortir un animal sauvage de sa cage… »
« Alors quand je dis ‘à ce moment de ma carrière’, c’est parce qu’il a changé ma vie car il va rendre mon art meilleur à partir de maintenant. Il m’a dit : ‘Hé, tu es tellement meilleure que ce que tu te permets d’être.’ »
Est-ce que Bennett est d’accord, qu’elle n’atteignait pas son potentiel vocal complet sur ses albums pop ? Il répond qu’elle « a besoin qu’on la laisse tranquille et qu’elle devrait chanter ce qu’elle ressent. » Sinatra, Ella, Nat King Cole – ils ont tous fait ça. Il la met sur la même ligne que ces grands vocalistes du 20ème siècle. Galamment non impressionné qu’il est par les statistiques des médias sociaux et le chahut des journaux à scandales, il semble être capable de voir plus loin que toutes les fanfreluches, perruques et tenues en viande pour se concentrer sur la chanteuse.
« Vous voyez, c’est si marrant, » intervient Gaga. « Je pense que vous avez raison – beaucoup de gens ne savent pas qui je suis car c’est trop, um, je suis trop excentrique pour eux. Mais il ne voit qu’une artiste. Et il entend la voix. Je pense que je suis bien plus old school que ce que les gens réalisent. »
Notre temps soigneusement calibré est presque fini. Le duo ne fait qu’une poignée d’interviews dans le monde. Mais deux jours plus tôt, ils ont réalisé une séance photo de neuf heures avec le photographe de mode Steven Klein et, bien, Bennett est à la fois une légende et un vieil homme, avec ses propres peintures et son agenda de concerts. De plus, la folle tournée mondiale de Gaga reprend bientôt. Du temps avec ce duo est une denrée rare. Avant qu’ils ne partent, je parle de Lush Life. Il y a une lassitude dans la voix de Gaga lorsqu’elle chante le standard des années 30 : « Je visitais tous les endroits gais, ces endroits où on fait ce qu’on veut, où l’on se détend sur l’axe de la roue de la vie, pour avoir le sentiment de la vie grâce au jazz et aux cocktails… » Et : « La vie est de nouveau solitaire, et rien que l’an dernier, tout avait l’air tellement sûr, maintenant la vie est de nouveau horrible… »
Cette chanson serait-elle une description de la vie de Gaga ces deux dernières années ? Parmi d’autres revers, une blessure à la hanche l’a forcée à annuler la fin de sa tournée Born This Way, elle s’est séparée de son manager de longue date, et elle a admis une utilisation massive de marijuana – apparemment il lui fallait entre 15 et 20 joints par jour pour supporter la détresse physique et mentale.
« C’est une chanson autobiographique, » admet-elle. « Et je l’ai dit à Tony à la seconde où je l’ai chantée avec lui dans le studio. Je pleurais et il a mis ses bras autour de moi, je lui ai dit ‘Tony, je suis une telle épave, et je ne veux pas être une épave pour toi.’ Et il m’a dit, ‘Tu ne l’es pas, tu es une dame sophistiquée !’ Puis il a chanté cette chanson [Sophisticated Lady] pour moi. »
« Cette chanson, » continue-t-elle, en faisant encore référence à Lush Life, « je la chantais lorsque j’avais 13 ans. M. Philipps, le professeur de jazz à la Regis High School, m’a donné cette chanson et a dit : ‘Tu pourrais vraiment chanter cette chanson.’ Je ne savais pas de quoi elle parlait, mais c’est comme si je la chantais dans la réalité, dans l’existence. Chanter cette chanson avec Tony, sortir ça – Dieu c’est comme une thérapie, vous voyez ? »
« Et, » ajoute-t-elle, « je n’aime pas dire ça sur la musique car ce n’est pas vraiment une thérapie – j’adore vraiment faire ça. Mais ça a vraiment été un moment thérapeutique pour moi : revisiter des chansons de jazz et laisser sortir tout ça… la douleur de la célébrité. »
« La douleur de la célébrité, » murmure Bennett, éveillé par la passion bavarde de Gaga, qu’elle avait clairement retenu jusqu’à présent par égards pour son partenaire. « C’est bien dit, » glousse-t-il. Est-ce que faire Cheek to Cheek l’a changée en tant qu’artiste et personne ? « Oui. Absolument. Il m’a rendue tellement heureuse, comme j’avais besoin de l’être. Il m’a vraiment sauvée la vie. »
Vraiment ? « Oui, vraiment. J’adore la musique, et j’adore être une chanteuse, mais je déteste vraiment être mise dans une cage. Lorsqu’on me met dans une cage, je deviens comme un animal sauvage. Il m’a libérée. Je suis avec lui, et il m’apprend toutes ces leçons de vie, et je chante de la musique que j’ai aimée toute ma vie. Il n’y a pas de meilleure musique que celles du Grand Répertoire Américain. Il n’y en a pas. »
« Et je ressens cette confiance en moi en tant que musicienne que j’avais toujours ressentie au début. Maintenant je me dis : c’est bon, tu es un chat. Tu as ce truc en toi. C’est qui tu es. Et, » elle fait un grand sourire, en regardant tête baissée vers Oncle Tony en agrippant sa main, « c’est parce qu’il est à mes côtés. »
Pour en revenir à la fameuse description de Bennett faite par Sinatra : Tony, combien de paires de couilles Lady Gaga a-t-elle ? Il éclate d’un rire rauque : « Environ 10 ! » Gaga rit, enchantée. « Ne leur dis pas tous mes secrets, Tony ! »
© Traduction par Christelle @Gagavision
(Couverture)
► Interview (traduction) :
Au premier (voire au deuxième) coup d’œil, c’est un jumelage improbable. Il est l’icône du jazz élégante et galante qui a laissé son cœur à San Francisco, qui chante des standards du Grand Répertoire Américain. Elle est la sensation dance-pop connue pour ses costumes flamboyants (une robe en viande, une veste Kermit la Grenouille), ses hits relatifs à la célébrité (« Paparazzi », « Applause »), et ses fans nommés Little Monsters. Cependant Tony Bennett, 88 ans, et Lady Gaga, 28 ans, ont en fait beaucoup en commun. Ils sont tous deux de fiers New-Yorkais italo-américain qui chérissent leurs familles ; ils ont vendu des millions d’albums, ont gagné de multiple Grammys, ont supporté les hauts et les bas dans leurs carrières ; ils habitent même près l’un de l’autre dans le sud de Central Park à Manhattan. Et ils partagent un même amour de la musique écrite par les maîtres américains comme Duke Ellington, Cole Porter, et Irving Berlin qui a résulté en une proche amitié et une collaboration mélodieuses.
Leur premier partenariat musical était un fougueux « The Lady is a Tramp » en 2011. Maintenant Tony et Lady (comme ils s’appellent l’un l’autre) ont enregistré un album, Cheek to Cheek, qui sortira le 23 septembre ; les moments forts inclus les duos pleins d’entrain « Anything Goes » et la chanson-titre, ainsi que des reprises en solo puissantes de « Sophisticated Lady » (lui) et « Lush Life » (elle). « Ces chansons ne se démodent jamais, » dit Bennett. « Comme une bonne vieille robe noire ! » ajoute Lady Gaga (née Stefani Germanotta). Le duo s’est assis dans un studio d’art (Bennett est un peintre accompli et aquarelliste ; la maison qu’il partage avec son épouse depuis sept ans, Susan Crow, est proche) pour parler de musique et de comment il l’a aidée à traverser ce moment trouble, dit-elle, « je ne voulais même plus chanter ».
Comment vous êtes-vous rencontrés tous les deux ?
TB : A un concert de charité. C’était la première fois que j’entendais Lady performer, et je n’arrivais pas à croire à la réaction du public. Je suis allée en coulisses et elle était là avec ses parents.
LG : Je suis sortie de scène en sueur et ils m’ont dit « M. Tony Bennett veut te rencontrer. » Mon père était bouche bée et ma mère a dit « Oh je dois me recoiffer ! » Nous avons tous bu du champagne. J’étais tellement heureuse de le rencontrer.
TB : La première chose que j’ai dit était « Faisons un album ensemble ». Et elle a dit « Okay. » Aussi vite que ça. J’adore ce qu’elle a fait sur cet album. Elle est là-haut avec Ella Fitzgerald, qui était la plus grande chanteuse au monde.
LG : Travailler avec Tony a réaffirmé tout ce que je savais mais qu’on commence à oublier en même temps que la vie évolue et devient vraiment bruyante. Pour Tony, ce qui compte c’est la grande musique.
Comment avez-vous chacun commencé la musique ??
TB : J’ai étudié à l’American Theatre Wing School à New York [après avoir servi au combat durant la 2ème Guerre mondiale]. La première chose qu’ils m’ont apprise est de ne chanter que des chansons intelligentes, de qualité. Ne jamais traiter le public de façon irrespectueuse. C’est une leçon merveilleuse. J’avais un professeur sur la 52ème Rue, Mimi Spear ; elle m’a dit : « N’imite aucun autre chanteur, car tu ne seras que celui qui chante le refrain si tu fais ça. Pour apprendre comment phraser, étudie les musiciens – un pianiste, un saxophoniste – et écoute comment ils phrasent. » J’ai suivi son conseil. Ça a l’air tellement simple, mais si vous êtes vous-mêmes, vous êtes différents de n’importe qui d’autre.
LG : J’ai étudié l’histoire de l’art et de la musique à NYU. Après une année, j’ai dit : « Je connais déjà la musique. J’ai besoin de sortir et de jouer. » Mes parents étaient très en colère après moi. J’ai dit « Donnez-moi juste une année pour que quelque chose se passe. » J’ai eu des boulots – hôtesse de vestiaire, serveuse. Tu as été un serveur chantant, Tony ?
TB : [rires] Oh, oui. Nous avons fait les mêmes choses!
LG : J’ai essayé de faire des concerts en ville, et après quelques années j’avais quelques suiveurs. Puis des gens ont essayé de me contrôler. Sur mes premiers disques ils voulaient rendre ma voix plus électronique et auto-tunée pour la radio. C’est pourquoi mon album avec Tony est tellement génial, il m’entend chanter brut, sans rien de tout ça. Et il me protège des gens qui essaient de contrôler la manière dont je chante.
Tony, vous avez chanté dans des clubs de jazz. Mais Lady Gaga, lorsque vous avez commencé, vous deviez remplir des stades, n’est-ce pas ?
LG : Je ne « devais pas », mais je me suis sentie chanceuse que mon premier album [The Fame en 2008] ait vendu 17 millions de copies. Qui sait pourquoi ? [Rires] Oui, nous avons rempli des stades, mais ça ne signifie pas que ça durera pour toute la vie.
Vous ne croyez pas que ce sera le cas ?
LG : Je l’espère. Je dois faire de la musique ; j’adore ça.
Vous êtes tous les deux devenus célèbres tôt. Pourquoi la célébrité était-elle importante pour vous ?
TB : Mon ambition était d’aider ma mère lorsque mon père est mort [alors que Bennett n’avait que 10 ans]. Elle élevait trois enfants, travaillait [en tant que couturière] pour un penny par robe. Heureusement, mon premier hit a été tellement énorme que j’ai pu déplacer ma mère dans la nature à Englewood, dans le New Jersey.
TB : Tony, tu es tellement bon. C’est si beau ! Tu ressembles à mon petit-ami, Taylor [l’acteur Taylor Kinney]. Il dit toujours : « Je veux juste le faire pour ma mère. » Je ressens la même chose.
Sur Cheek to Cheek, Lady Gaga, vous chantez un poignant classique du jazz, “Lush Life ».
TB : Lady a dit : « C’est une chanson que je dois faire. » Elle a frappé fort. On peut entendre toute sa vie dans cette chanson.
LG : Lorsque j’avais 13 ans, je chantais [cette chanson] dans le cœur des garçons de la Regis High School. Je ne comprenais pas de quoi parlait la chanson, mais je comprenais la mélodie d’une manière très intense. Maintenant je sais tout de cette chanson. Lorsque je l’ai chantée [sur cet album] pour la première fois en 15 ans, j’ai commencé à pleurer. Je suis entrée dans la salle de contrôle, j’ai bu un whisky, et Tony m’a tenue et j’ai pleuré dans ses bras. Je n’arrêtais pas de dire « Suis-je une épave, Tony ? Je ne veux pas être une épave. Je veux que tu sois fier de moi. » Il m’a dit « Non tu n’es pas une épave. Tu es une dame sophistiquée. »
« Lush Life » parle de la perte, de l’échec, et de chagrin d’amour. Est-ce que cette chanson vous a frappée aussi fort car vous avec eu des problèmes récemment ? [Lady Gaga s’est fait opérer à la hanche l’an dernier et en novembre elle s’est séparée de son manager]
LG : C’est déchirant. Il y a six mois je ne voulais même plus chanter.
TB : Savez-vous ce que Duke Ellington a dit ? Il a dit « Numéro un, n’abandonne pas. Numéro deux, réfère-toi au numéro un. »
LG : Exact ! L’autre jour, Tony a dit « Pas une seule fois dans ma carrière je n’ai pas voulu faire ça. » Ça pique. Il y a six mois je ne ressentais pas cela. Je dis à Tony chaque jour qu’il m’a sauvée la vie.
Vous vouliez abandonner ? Pourquoi ?
LG : Je ne vais pas dire de nom, mais les gens deviennent irrationnels lorsqu’il s’agit d’argent – dans la manière dont ils vous traitent, dans ce qu’ils attendent de vous… Mais si vous aidez un artiste, cela ne vous donne pas le droit, une fois que l’artiste est grand, de profiter de lui… J’étais tellement triste, je ne pouvais pas dormir. Je me sentais morte. Puis j’ai passé beaucoup de temps avec Tony. Il ne voulait rien d’autre que mon amitié et ma voix. [Elle commence à pleurer.] TB : [à voix basse] Je comprends. [Il lui prend la main.] LG : Ça signifie tellement pour moi Tony. Il n’y a pas beaucoup de gens avec qui je peux partager ça.
Des gens avec qui partager ça ou des gens à qui faire confiance ?
LG : Les deux.
Comment les gens célèbres savent-ils si quelqu’un les aime vraiment et n’est pas en train d’essayer de les utiliser ?
TB : Bien, vous restez proche de votre famille. C’est ce que fait Lady. C’est ce que j’ai fait. [En 1979, la carrière et les finances de Bennett étaient tourmentées, et ses fils l’ont aidé à s’en sortir.] J’ai pris une très bonne décision lorsque j’ai dit « C’est mon fils [Danny] qui va être mon manager. » Mon autre fils [Dae] est ingénieur pour mes enregistrements, il est fantastique.
LG : Ce que Tony essaie de dire d’une jolie manière c’est qu’on ne peut faire confiance à personne.
Pas une seule ?
LG : Vous pouvez faire confiance à votre famille. Vous savez, il y a des gens dont j’étais sûre qu’ils étaient des amis… J’apprends toujours. Maintenant je suis bien plus prudente.
TB : J’ai un ami génial que j’ai connu lorsque j’étais un serveur chantant à Astoria [dans le Queens]. Il a un petit groupe qui joue le jeudi dans un restaurant là-bas. Il est toujours le même. Ça n’a rien à voir avec la célébrité ou le succès. Il est juste heureux de me voir. Et c’est tout ce qui compte.
Quelle est la chose la plus importante que vous ayez apprise l’un de l’autre ?
TB : Personne n’a communiqué autant que Lady Gaga avec le public. Jamais. Je fais confiance au public, et je suis très impressionné. En ce qui les concerne, elle fait partie de leur famille. Le seul mec qui ait fait ça c’est Bing Crosby, il y a des années.
Qu’avez-vous appris de Tony ?
LG : Qu’il est important de rester honnête envers soi-même. Lorsque je suis venue vers Tony, il n’a pas dit « Tu dois enlever tes tenues folles et juste chanter. » Il a dit : « Sois toi-même. » … Vous savez, les gens ont écrit beaucoup de choses sur mon dernier album, Artpop, qui a été très controversé. Si je n’ai pas accroché le monde entier comme avec The Fame Monster, ça me va, car je sais que mon album est bon. C’est ce que Tony m’a appris, que mon intuition est bonne. Lorsqu’il parle des 66 albums qu’il a sorti, les hauts et les bas, et qu’il ne s’agit pas de faire des hits – c’est la chose la plus inspirante.
© Traduction par Christelle @Gagavision
► Interview (traduction) :
Possédant la scène dans une combinaison incrustée de bijoux, avec son public adorateur se reflétant dans une boule de Jeff Koons sur sa poitrine, Lady Gaga est totalement intrépide. C’est la tenue d’ouverture de sa tournée mondiale artRAVE : The ARTPOP Ball et la sphère brillante capture l’incroyable connexion de Gaga avec ses petits monstres, qui portent eux aussi des tenues folles et colorées. La méga star a continuellement repoussé les limites, avec ses performances excentriques et ses tenues divisant souvent les critiques. Mais ce qui est unique chez la chanteuse de 28 ans, c’est son habilité à valoriser ses fans, souvent à travers la mode. Elle les encourage à être originaux, à prendre des risques créatifs, et à pratiquer la tolérance et l’acceptation. Quoi qu’on pense de ses facéties sur et en dehors de la scène, on ne peut nier le pouvoir de Gaga.
En tout juste six ans, Stefani Germanotta a bravement construit son propre empire Gaga, complété par des ventes d’albums battant tous les records – 27 millions au dernier comptage – cinq Grammy Awards et 43 millions de followers sur Twitter. L’an dernier fut difficile car elle s’est séparée de son manager de longue date, Troy Carter, il y a eu aussi la blessure à la hanche, mais s’en sont suivis de bons moments avec son petit ami, l’acteur Taylor Kinney, 33 ans, et son bouledogue français très mignon, Asia, et elle a rebondi, plus forte que jamais. Et juste lorsque l’on pensait avoir tout vu, elle nous surprend avec une nouvelle incarnation. La plus récente est sa collaboration avec la légende de la chanson, et nouveau meilleur ami, Tony Bennett. Leur album de jazz, Cheek to Cheek, sort le 19 septembre. « Je suis tellement excitée pour Cheek to Cheek, je ne me suis pas sentie comme ça depuis une éternité. Je rêve en plein jour des salles de spectacles, de Tony B, du groupe. Le rideau qui se lève, » dit Gaga, qui figurera avec Tony, 88 ans, dans la campagne hivernale de H&M. En outre, rien ne semble arrêter Gaga, qui sortira son deuxième parfum, Eau de Gaga, cet automne.
Lorsque nous la rejoignons, elle profite d’un rare moment de calme à Melbourne entre les concerts du leg autralien de sa tournée artRAVE : The ARPOP Ball. « J’ai été tellement émue par les fans géniaux qui m’attendaient devant l’hôtel chaque jour, » s’enthousiasme-t-elle au sujet de ses #AngesMonstresAustraliens. La tournée de sept mois passant dans 68 pays a commencé aux Etats-Unis en mai et a depuis été emmenée au Canada, au Japon, en Corée, et maintenant en Australie. Cependant, son petit-ami depuis trois ans, Taylor Kinney, lui a manqué. « Fille endormie, je me repose avant Brisbane. Dans la voiture avec mon oreiller. T me manque. » Elle a ainsi commenté un selfie sur Instagram, cependant elle dit être plus qu’excitée d’emmener la prochaine partie de sa tournée le 10 septembre à Dubaï. Elle promet à ses fans « le show de leur vie » et ce qui rend cela encore plus important est que c’est sa première visite dans la région. « Je ne suis jamais allée là-bas avant et j’ai hâte de voir mes fans au Moyen Orient, » dit-elle à Grazia. « Je sais que je vais adorer performer pour eux et voir en vrai toutes les magnifiques et mythiques choses que j’ai entendu au sujet de cette énigme appelée Dubaï. »
Lady G a même reçu des informations locales privilégiées de la part de son ami Karl Lagerfeld, qui est tombé amoureux de notre ville il y a des années, et qui avait amené ici son défilé Chanel Croisière en Mai. Elle lui a dit, « Bien sûr, je dois explorer les créateurs locaux et faire du shopping ! » Le Roi Karl lui a-t-il divulgué des secrets pour traquer les offres stylistiques à Dubaï ? « Je pourrais vous dire nos secrets de shopping, mais alors je ne serais plus capable d’attraper la noisette avant les autres écureuils ! » rit Gaga, qui passe la plupart de son temps en voyage mais garde un appartement à New York, meublé d’un piano Marilyn, d’un canapé rose, et de ses précieuses perles Mikimoto.
Nous devrons attendre pour voir ce que Gaga portera en dehors de la scène durant ces aventures en Arabie, mais sur scène on peut être sûrs qu’elle sortira tous les vêtements habituels. Du bikini en coquillages et de la combinaison ailée, à l’abondance de latex et de sequins, les fans peuvent s’attendre à un show extravagant. Gaga performera 24 chansons incluant les hits Born This Way, G.U.Y., et Bad Romance. Quelle était sa vision originale de la tournée ? “Nous avons été inspiré par l’art optique, spécialement celui du Professeur Akiyoshi Kitaoka, » révèle-t-elle. « Nous avons ensuite été inspiré par la culture rurale de la rave underground, et les travaux de Marina Abramovic, Robert Wilson et Jeff Koons. Cela s’est transformé en une fête psychédélique que nous avons nommée ArtRAVE. »
Le concept du show est Gaga en Déesse Grecque Aphrodite, emmenant le public sur la planète Vénus, où l’on peut célébrer la créativité en chacun de nous. Les tenues des danseurs au début du show puisent dans ce thème.
« Les tenues ont été inspirées par la culture rave telle que nous l’avons imaginée sur la planète Vénus, » dit Gaga. « C’est une célébration de l’endroit où est née Aphrodite et j’y renais comme un Phoenix, si vous regardez avec attention, nous portons tous des maillots de bain épiques inspirés par Matthew Barney. » Lorsqu’on l’interroge sur ses looks préférés pour la tournée, Gaga adore sa tenue « Versace pour Gipsy », créée par son amie Donatella. « Elle me fait me sentir comme une mariée gitane sauf que je n’épouse ni un homme ni une femme – j’épouse le voyage de ma vie. La toile, » dit Gaga. « Alors que je voyage de place en place, mes fans et moi jetons de la peinture sur la toile de la vie. »
Travailler avec celui qui est probablement le plus célèbre artiste vivant au monde, Jeff Koons, est aussi un rêve devenu réalité. Le duo a été présenté pour la première fois par Miuccia Prada au Met Ball de New York en 2010 et ils ont fusionné l’art et la pop lorsqu’il a créé une sculpture de Gaga pour la couverture de son troisième album, ARTPOP. « Jeff Koons représente le rêve ultime – être inspiré par votre terre natale et créer un travail qui grandit pour être l’art contemporain le plus précieux au monde, » dit Gaga. Depuis lors, les amis ont forgé un lien fort, aussi bien artistiquement que personnellement. « Il est tellement joyeux et soutient tout ce que je veux que mes fans expérimentent à travers ARTPOP, » dit-elle. « Il m’a parlé du fait de contempler son travail durant de longues périodes de temps, ce qui est quelque chose qui me réconforte beaucoup car j’ai toujours pensé à mes contemplations comme des ‘obsessions’. J’aime le fait d’ouvrir le show avec la boule de contemplation pour centrer le public sur la gravité du message avec un regard fixe sur mon cœur. »
Pour Gaga, la mode est une liberté créative, aussi bien pour elle que pour ses fans. « La mode est l’une de mes formes d’art, » nous dit-elle. « Elle m’encourage naturellement chaque jour. Lorsque j’ai fait ARTPOP, je voulais que mes fans voient comment votre propre art peut vous encourager à être le meilleur de vous-même. »
Lorsque Karl Lagerfeld lui a récemment demandé dans une interview pour Harper’s Bazaar si elle avait une tenue planifiée pour chaque ville de sa tournée, elle a répondu : « Je ne planifie pas mes looks, mais c’est un beau compliment de le suggérer… J’amène beaucoup de pièces vintage avec moi – bijoux, chapeaux, sacs – et j’ai aussi la grande chance qu’on m’envoie de la belle haute couture et des tenues de défilés partout dans le monde. Je porte juste ce qui me fait me sentir bien pour la journée. En ce moment, j’aime me sentir comme une dame. »
Il s’avère que Gaga possède de vastes archives de mode à LA, des costumes de scène à des joyaux de la couture, de rares collectors portés par les stars de jadis. Gaga a même son propre site web personnel où elle peut tout voir. Ses tenues de tournée sont les pièces qu’elle chérie le plus car elle croit que les vêtements portent l’esprit du créateur et de la personne qui les porte, celles portées sur scène retiennent l’énergie et la joie de ses fans à travers le monde. Tous les vêtements de l’artRAVE trouveront-ils une place dans ce paradis vestimentaire ? « Bien sûr ! Mes tenues de tournée sont mes possessions les plus précieuses, » déclare-t-elle.
A tout juste 28 ans, il est difficile de croire que Gaga a fait tellement de choses novatrices, défiant constamment les critiques. Lorsqu’on lui demande quelle œuvre d’art résumerait sa vie, elle répond mystérieusement : « Mes propres créations me définissent le mieux, mais cela n’est pas fini. Il n’y a vraiment pas d’œuvre d’art pour résumer ma vie entière car ma vie est naturelle, et la nature est plus belle que l’art. » Et qu’en est-il si elle devait peindre une image de son futur ? A quoi cela ressemblerait-il ? « A celle que je suis déjà en train de peindre, » sourie l’artiste connue actuellement sous le nom de Lady Gaga.
© Traduction par Christelle @Gagavision
[Voir l’original]
En route pour un dîner à Dubaï la semaine dernière, Lady Gaga a demandé à son chauffeur de s’arrêter afin d’avoir une meilleure réception pour répondre à nos questions au sujet de « Cheek to Cheek », son nouvel album de duos avec Tony Bennett. Prenant une pause dans sa tournée « artRave : The ARTPOP Ball », Lady Gaga – 28 ans – voit ce projet de duos comme une rédemption personnelle après s’être épuisée du monde de la musique pop. Elle a parlé ouvertement de l’aide que M. Bennett lui a apporté pour se redécouvrir elle-même et pourquoi le jazz est si important.
Extraits d’une interview :
Comment Tony Bennett vous a-t-il aidée sur ce nouvel album de duos, « Cheek to Cheek » ?
Tony m’a encouragée à laisser échapper ma tristesse à travers ma voix. Lorsque j’ai commencé à chanter avec lui, je traversais un moment très difficile, émotionnellement parlant. J’étais tellement mal que lorsque je chantais, je me mettais à pleurer. Tu ne peux pas chanter comme ça. Tu es étranglé par l’émotion. Tony m’a appris à respirer. Comme ça tu peux chanter tout en pleurant, mais tu maintiens le contrôle de ta respiration et tu es capable de voler à travers.
Je sanglotais pendant mon enregistrement en solo du « Lush Life » de Billy Strayhorn, mais j’ai été capable de chanter car Tony m’a dit « Tu peux le faire, tu l’as en toi. » Lorsque j’avais 14 ans au collège, mon professeur me l’a donné à chanter car il pensait que j’avais la bonne tessiture vocale. Mais je ne comprenais pas les paroles. Alors j’ai fait des recherches sur Billy Strayhorn et je suis devenue obsédée par Duke Ellington. Maintenant je sais exactement de quoi parle la chanson. Je connais les femmes solitaires dont il parle dans la chanson. Je suis l’une de ces femmes.
Pourquoi vous sentiez-vous si mal ?
L’industrie de la pop est comme un journal à scandales maintenant. Il n’y a aucune intégrité et c’est extrêmement contrôlé et fabriqué. Il y a beaucoup de mascarade et pas beaucoup d’authenticité. Alors pour moi, chanter le Répertoire était une liberté. Tony ne pense pas que je suis folle. Il trouve que je suis de la vieille école. Il me comprend vraiment. Il m’a aidé à traverser l’une des périodes les plus difficiles de ma vie jusqu’à présent. Il y a beaucoup de requins dans l’industrie de la musique pop. J’étais abîmée et j’ai fait face à toutes ces épreuves en dehors de la scène avec des gens qui m’ont trahie, et ce genre de choses. Je suis devenue mécontente de ce métier. Je suis bien plus satisfaite de la musique maintenant. Je me suis dit « Je n’ai plus besoin d’être une artiste commerciale. Je peux chanter dans un bar du centre et être tellement plus heureuse. »
Le jazz a une mauvaise réputation en ce qui concerne la rémunération. Est-ce que cela vous convient ?
Payer les factures est surfait. A la fin de la journée, les factures ne peuvent pas être une métaphore de votre cœur. Je me suis fait beaucoup d’argent avec ce que je fais. Je me sens véritablement bénie pour toutes ces merveilles. Mais il n’y a aucune merveille, aucun argent, aucun produit de luxe, aucun bijou ou aucun diamant qui soit plus brillant que ce que je ressens lorsque je suis passionnée et dans le moment présent sur la scène en train de chanter avec Tony.
Quelle est la chanteuse de jazz que vous écoutez le plus ?
Ella [Fitzgerald]. Je l’écoute depuis que je suis une toute petite fille. Il y a quelque chose dans la manière dont elle phrase. Elle est très décontractée et j’ai l’impression qu’elle chante directement pour moi. Ella est la meilleure. Elle est comme une forteresse de sagesse. Je fais de la boxe lorsque j’écoute Ella. C’est une bonne manière de rester en forme, et son rythme et son swing sont tellement fort.
Les standards du Répertoire ne vous limitent-ils pas et ne sont-ils pas convenus pour une artiste comme vous ?
Pas du tout. C’est comme peindre des aquarelles. Vous laissez l’improvisation du jazz saigner. Et c’est bien plus beau que la pop d’aujourd’hui. Je pense à John Coltrane et Charlie Parker – je suis une telle fan de jazz. Cet album est bien plus rebelle pour moi que ne l’est la pop.
Qu’y-a-t-il de si spécial dans le jazz ?
Le jazz est presque comme une méditation. Vous devez vous mettre dans un état d’hypersensibilité sur ce que fait chacun, sur la manière dont ils improvisent et comment ils manœuvrent, si bien que vous pouvez onduler à travers comme un serpent. Aussi, avec le jazz, tous ceux qui jouent sont importants. Cela ne concerne pas qu’une star sur le devant de la scène. Avec Tony, nous mettons l’art sur le devant, et le jazz me fait me sentir libre. Je peux faire cet album car je suis une artiste. Lorsque vous êtes artiste, plus large est votre palette, plus vous êtes joyeux.
Est-ce qu’enregistrer ce nouvel album vous met dans un état d’esprit différent ?
Oui, je me sens plus heureuse. Je commençais à penser qu’il n’y avait plus aucune élégance dans cette industrie, plus de charme. Je pensais qu’il n’y avait aucune gravité, aucune authenticité. Puis j’ai travaillé avec Tony. Lorsque je suis entrée dans le studio, tout le monde s’est levé pour moi et il était toujours tellement bien habillé et il m’a dit que j’étais adorable. Je n’ai jamais été traitée comme ça. C’est la gentillesse de Tony qui a dissipé toute la lassitude, l’agacement, le cynisme qui avaient grandi en moi au fil des années. Maintenant il n’y a que du beau.
Comment avez-vous maitrisé ce swing ?
Je ne crois pas être maître de quoi que ce soit. Mais je pense que lorsque vous commencez à maitriser le jazz, vous êtes excités. Apprendre le Répertoire, c’est comme une technique. Connaitre tous les mots et savoir comment les chansons ont été écrites, ça s’internalise. Puis la musique devient comme un métronome rigide, avec des limites. Mais lorsque vous chantez, vous laissez le métronome dans un coin. Vous savez qu’il est là mais vous tournez autour en quelque sorte. L’improvisation vous permet toujours de faire justice à ce que le compositeur a écrit et permet à la musique de grandir et de rester intéressante.
Alors vous exploitez la structure des standards du Répertoire ?
Tout le monde a fait les mêmes chansons différemment à travers les années. En ce qui me concerne, je ne voulais imiter personne sur l’album. Je ne voulais pas essayer de refaire d’autres versions ou phraser de la même manière que d’autres chanteurs. Cela ne serait pas rendre justice à ce que représente le jazz. Il faut aller de l’avant. Je suis moi-même avec Tony. Je n’essaie pas d’être quelqu’un d’autre, comme Lady Jazz. Il me connait mieux qui quiconque avec qui j’ai travaillé. Cet album n’est pas Broadway. Nous chantons peut être Rodgers et Hart, mais il n’y a pas de rideau dans le refrain. C’est du jazz. Il doit être chanté d’une manière particulière et la seule manière de le faire c’est en donnant à Tony tout ce que j’ai. Je suis tellement heureuse qu’il m’ait ouvert les bras et accepté.
Avez-vous trouvé la véritable vous dans le processus d’enregistrement ?
Oui. Mais vous savez qui j’ai trouvé ? J’ai trouvé la fille italienne de 18 qui était prête à tout. J’ai trouvé la battante. Je l’ai retrouvée. Dans ce business, vous traversez tous ces obstacles et ces défis et vous vous transformez en coquillage endurci. J’ai dû briser tout cela pour être authentique lorsque je chantais. Parfois il faut creuser vraiment profondément.
Certains pourraient penser que votre intérêt pour le jazz n’est qu’une passade, une phase. Est-ce vrai ?
Pas du tout. Je prévois de sortir un album de jazz par an. Je pense que je continuerai toujours à faire ça. J’adore tellement ça. Je veux propager cela à tous mes fans.© Traduction par Christelle @Gagavision
Lady Gaga on Weeping Over Hemlines, Borrowing Wigs From Cher, and Dressing Up for Tony Bennett
“Who’s your favorite Gaga?” is a question that will be asked more and more as the pop star’s career progresses. The singer, born Stefani Germanotta, has a gift for churning out iconic moments. At this point, it takes more than one hand to count all of them—an especially impressive feat considering her discography is only four studio albums deep. There’s “Poker Face” Gaga; meat dress Gaga; Kermit the Frog-coat Gaga; Alexander McQueen Gaga; leather-and-fishnets Born This Way Gaga; Artpop Gaga; and, most recently, old glamour Gaga, who coincides with the release of Cheek to Cheek, her collaborative album of jazz standards with Tony Bennett.
Over her decade-plus career, Gaga has not only proven herself to be a fearless master of reinvention, she’s bridged the worlds of music and high fashion, introducing avant concepts and niche designers to the masses (one of whom, her former stylist Nicola Formichetti, went on to become artistic director of Diesel). Ahead of her 53rd ArtRave show, Lady Gaga phoned in from Denmark to talk about getting back to her roots with Cheek to Cheek, her relationship with Alexander McQueen, and her off-duty style.
How did you decide to do a jazz album with Tony Bennett? It’s such a bold move after Artpop.
Tony and I met years ago at a Robin Hood Foundation event to raise money for impoverished people in New York. I was singing that night, and my buddies that I’ve been playing jazz with for many years—I call them the Rivington Rebels, they’re from the Lower East Side—were in town, so I said, “Hey, do you want to sing a couple jazz tunes with me during my set?” They said sure, so I sang Nat King Cole’s “Orange Colored Sky” and George Gershwin’s “Someone to Watch Over Me.” It just so happened that Tony Bennett was in the audience. After the show, someone said, “Mr. Bennett would like to meet you.” I said, “Are you kidding me? Oh, God, he was here?” I was mortified. I couldn’t believe I had just sung jazz in front of the great Tony Bennett. But I collected myself, put on something elegant, and met him, and he said, “My gosh, can you sing jazz. I had no idea. We have to do an album together.” I immediately said yes, let’s do it. We did “The Lady and the Tramp,” and because that was so successful, we decided to go ahead with the album. I don’t have any rules when it comes to where or how I release music. I always feel like if it’s good, it’s good.
Were you nervous about alienating some of your younger fans with this release?
No, I wasn’t. Little Monsters are very open-minded. They have a thirst for new things. I started singing jazz when I was 13 and I discovered it before then. My mom used to play Billie Holiday on Sundays, I found Ella Fitzgerald—who’s my absolute favorite jazz singer—and my father listened to Frank Sinatra and Tony Bennett. So part of me knew in my heart that many of my fans would fall in love with jazz the same way I did, because we’re very similar.
I’m also not afraid of anything. At the end of the day, it’s much more important to me to put out this great music into the world. Because I am a jazz vocalist, it’s a completely humbling experience to be doing this with Tony. All I want is to spread the message of this music as far and wide as I can with these great composers: Cole Porter, George Gershwin, Rodgers and Hart, Jerome Kern, Irving Berlin, Duke Ellington, Billy Strayhorn—I could go on and on.
Where do you think pop music is headed right now?
It’s really hard to say where it will go, but I will say that I’m loving watching people gravitate toward the likes of Sam Smith and people who have these rich, beautiful organic voices. I’m excited that this album is coming out now because I think people are ready for an organic type of music. I feel that culture is excited to hear something more natural.
Where are you right now with your clothing? It seems like you’ve been channeling Norma Desmond from Sunset Boulevard and Cher with your hair. Did you have a particular muse in mind?
I’m always inspired by the greats. I look back at Ginger Rogers, and even though I might not be dressing like her, she’s been a big inspiration for me—as well as Ella Fitzgerald. Ella didn’t care how she looked. She wasn’t worried about anyone thinking she’s beautiful. She was worried about giving the most honest, authentic performance that she could.
When I was choosing what kind of hair I wanted to wear while singing this album, I remembered how I wore my hair when I was 13 when I sang standards for the first time. I’m an Italian girl, so when I get out of the shower, my hair curls up and I get out my diffuser and put spray in it. Because I’m returning to my roots with jazz, I thought I’d also return to my hair roots.
I feel very supportive and blessed that Cher has been so supportive of me borrowing her wigs. That shows the mark of a real artist.
How do you see the relationship between your music and what you wear?
Truthfully, I like to be as comfortable as possible when I’m onstage singing jazz. I don’t like to be thinking about if I look beautiful or not, or if there’s any sex appeal. Those things are distractions for me. I need to sing with my whole body and mind. I have to really focus on my vocal inflections. I don’t like to have any choreography or routine. I just want to feel totally natural, and I believe that will produce the most honest interpretation of the song. That’s the way you do justice to jazz, when you give all of yourself.
I also have been dressing so nicely because of Tony. He calls me “lady” when I’m with him, and it inspires me to wear elegant dresses. He’s never told me to change my clothes. He loves everything I wear—even when I come to the studio with a leather jacket on and a cigarette hanging out of my mouth. Something about him makes me want to dress nice.
You’ve brought fashion to mainstream consciousness like no other artist. Was that always the intention? Do you feel like an ambassador for the fashion world?
Well, that’s a very nice thing to say to me. Grace Jones used to call herself a fuse, as opposed to a muse, and I would view myself more as a vehicle for the fashion world. What I’d like to do is always support great and young designers and bring their art to the forefront of commercial culture. I have a love for the avant-garde, but I also have a love for simplicity. For me, it’s all about supporting the artists. I think the more artists that support each other, the better the creative world will be. I just love fashion, and I want people to feel the same passion I feel and the same admiration for designers.
I weep over hemlines when I receive dresses. I cry over the beading. I spend hours and hours choosing the perfect jewelry with Brandon Maxwell. I was so proud of him for that blue velvet dress he designed for me that I wore in Belgium. That was a magical moment for the two of us, and that’s really what it’s all about—sharing a beautiful moment, that’s what makes the dress good.
Do you have a favorite outfit you’ve worn?
My favorite outfit is the Alexander McQueen outfit I wore to the MTV VMAs when I accepted an award for “Bad Romance.” It was a piece from his last collection right before he died. That was my favorite moment. I think about it all the time and I think about him. He was wonderful because he didn’t care so much about impressing anyone in the fashion world. He wanted to burst the bubble.
After the flying dress that you debuted last year, what’s next? How can you one-up that?
Well, you’ll just have to wait and see. The Haus of Gaga has some really intelligent and very passionate people. I’m very lucky to know all of these young, brilliant people, and we’ll continue to dream up fantasies.
How do you recruit for the Haus of Gaga?
Very often now, we’re approached by people. There’s no method or process other than we start to create together, and if there’s a strong bond, then we stay together. That’s the beauty of it. We’re one big family and it’s all about the work. I feel like we’re a powerful aura when we all come together.
What’s your off-duty Gaga style?
I’m usually naked with my face mask on, running around my hotel room on my cell phone, working my tits off and burning sage.
► Interview (anglais) :
While in Amsterdam, Gaga spoke with The Times to talk about being a female in the pop world. Check it out! As her tour reaches Britain, the superstar reveals how marijuana and domineering men affected her career. Lady Gaga is in Amsterdam, the latest pitstop on ArtRave: The Artpop Ball, this perennially ambitious pop star’s latest grandiloquent take on the arena concert.
A year ago, arriving in the party capital of Holland would have had greater significance for the 28-year-old who, in one of her typically forthright confessions, admitted there was a period when she was smoking 15 joints a day. It was, she explained, a way of helping overcome her pain and distress after undergoing the hip surgery that confined her to a wheelchair and necessitated the cancellation of the remainder of her last megatour, 2012’s Born This Way Ball. “I’m not in any way regretful [about] being honest about how much I was smoking during that time, because everybody goes through tough times,” she tells me from her hotel room, in a low, lightly-New York-accented voice. “And I also didn’t know that I was injured for a while. I just felt a lot of body pain, so this was my coping mechanism to get through it. “And now that I’m healed, I don’t smoke all the time any more. And I’m very proud to say that today I’m more sober than I’ve ever been. I had a little puff the other day — nothing — just to have a nice massage in the afternoon. I can have it now and not need it, which is nice, but to be honest I don’t need it at all.”
The world tour, which reaches the UK tonight, kicked off in Florida in May, six months after the release of 2013’s Artpop, the album that placed the 5ft 1in New Yorker, born Stefani Germanotta, alongside Avril Lavigne and Susan Boyle in the small pantheon of female performers who have topped the British charts with all of their first three studio albums. She says that professionally she has been through the ringer during that time, but she currently finds herself in a good place, thanks to her ongoing relationship with the actor Taylor Kinney, the support of her mentor, the 88-year-old singer Tony Bennett, and mindfulness. “I’ve been meditating, I’ve been focusing on writing songs,” she says. “And I’ve been focusing on my friendship with Tony and this new record.” She’s referring to Cheek to Cheek, completed with Bennett during a summer break in her tour, which also saw her tee up the release of a second perfume, the unisex Eau De Gaga. Then it was back on the road with her 12 dancers, five-piece backing band, dozens of crew and her five stage wigs.
Last month the album entered the US charts at No 1 but only reached No 10 here. A significant chunk of her 42.5 million Twitter family — the devoted “Little Monsters” — were clearly not convinced by an album in which Gaga duets with the legendary crooner on interpretations of jazz standards. But Cheek to Cheek’s disappointing performance here also underlines how her status dipped during a period when by, her own admission, “I got really lost for a while — I didn’t even know who I was any more”. Beyond the physical pain of her injury and her moment lost in a cloud of marijuana smoke, Gaga has also been dealing with major business upheavals. Around the time of the release of Artpop she severed ties with both her long-term manager and with the stylist with whom she dreamt up many a headline-rattling costume. In fact, she told Parade magazine recently that she felt so exhausted that “I didn’t even want to sing any more — I felt dead”, and that Bennett had “saved my life”.
When I met the two of them in a New York recording studio in June, the elder statesman looked on concernedly as Lady Gaga described how recording their album had been an act of rebellion against her own pop music, which she claimed had been literally distorted “after years of producers and record label people telling me to make my voice sound more radio-friendly. Since The Fame, The Fame Monster and Born This Way, they’ve been autotuning it more, or changing the timbre. They take the vibrato out so you sound like a robot.” As she said this Gaga, resplendent in long black wig and a (for her) tasteful, modesty-covering gown, sat decorously in an easy chair. She held hands with Bennett and looked fondly at him while she spoke. The same body language was on display when I saw the pair give a press conference in Brussels four days prior to our Amsterdam conversation. They were in the Belgian capital to launch Cheek to Cheek with a free, open-air show. On stage and off it, when in the presence of Bennett, Gaga — the urdiva du jour — bows deferentially and, it’s clear, gratefully. Yet her recent difficulties weren’t her first trials.
Today, Lady Gaga tells me that she’s had to battle misogyny and sexism since trying to kickstart her music career in New York and Los Angeles. “Oh,” she sighs heavily, “I experienced a lot . . . I had really awful experiences with men in the studio. Made me very uncomfortable. I didn’t feel like I was being cherished for my vocal talents, but [was] seen more as someone to take advantage of.” Did people try and “take advantage” of her physically as well? “Yes. And I don’t have to elaborate. But I promise you that when women who are in the business that are young read this article, I hope [they understand] that you do not have to put up with that. And I hope to be an inspiration — that [if] you’re talented enough, you can work hard and achieve your dreams “It is very hard, this business. And there are a lot of sharks. And I wish to set a good example. That’s why I’m so honest about those things, ’cause I don’t want to give the impression that this was handed to me on a silver platter. It was certainly not like that,” she says with a snort. “This is an Everest. AC/DC said it best: it’s a long way to the top if you want to rock’n’roll!” Gaga concludes with a laugh. It sounds like the answer would be obvious, but you never know with this compelling, contrary-Mary artist. So let’s ask the question: does Gaga call herself a feminist? And, if so, what does being a feminist mean to her? “Yes,” she replies firmly and immediately. “I’m certainly a feminist. A feminist to me is somebody that wishes to protect the integrity of women who are ambitious. A feminist in my opinion is somebody that regards that women have a strong intelligence and wisdom. That we are just as great as men — and some of us can be even better.” She namechecks author/poet/civil rights campaigner Maya Angelou. “I can’t imagine that this woman wasn’t greater than some of the men of her time. “I want to fight for the female performer, the female artist, the female musician,” she states firmly. “This is the type of feminist that I am: that women can be tremendous artists.” Her support for the musical sisterhood, though, only goes far.
Ask her about any kinship with seeming peers such as Taylor Swift, Miley Cyrus and Katy Perry, and her reply is distinctly cool. “I don’t think that I have anything to do with any of the artists that you just mentioned. I don’t mean that in a mean-intentioned way. However, I take a lot of pride in my musicianship and in the integrity behind my work. And I wish for, in the future, especially with this Tony Bennett album, for people to really see that I am much more than what has now become perceived as a marketing plan. “All of the clothes that I’ve worn, all my big stage shows — this is not marketing. This is from my heart. This is from years of me reading books and obsessing over art, over music, with my friends in downtown New York. It is an authentic performance-art piece that I’ve been creating for a long time. So I don’t really care about gossip. But I certainly will not relegate myself to any of those artists.” Such a provocative statement, though, is more of a piece with the Lady Gaga — strident, bolshy, blazingly self-assured — who shook up the pop world six years ago.
After a period of injury, doubt and stoned drifting, she seems invigorated by her collaboration with Bennett — and, in turn, that collaboration has energised her return to the stage. “There’s a part of me that has been quiet for a long time that is now being reawakened,” she told me in New York, and that much had been evident when I saw her perform in Antwerp, the day after her Brussels engagement with Bennett. Back in the ArtRave saddle, she and her arena-sized production had rolled into the Belgian city’s 23,000-capacity Sportpaleis, which is as windy and unlovely a concrete box as they come. Yet the singer was on fire, performing with lusty, wild-eyed theatricality the hit singles that have helped her sell over 200 million records since she burst on to the music scene with her 2008 debut album The Fame: Poker Face, Bad Romance, Paparazzi, Alejandro, Telephone (her duet with Beyoncé), Applause. She sprinted up and down the long walkways that stretched into and over the crowd. She threw herself into knee slides and onstage costume changes. Choreographed dance routines mixed it up with looser moments of sweaty, snarling abandon from this tiny dynamo. You couldn’t fault her conviction, nor the reaction it catalysed in both singer and audience — she screamed at the crowd in French; they screamed right back. By show’s end there was a nasty and fresh-looking bruise just underneath her left buttock. “Yeah, I have them all the time,” she tells me cheerfully. “I have a lot of aggression when I’m performing. I bang myself up all the time. But now my body is very physically fit, so I don’t have to worry about injuring myself. There’s just bumps and bruises from the ArtRave. “That’s a wild show,” she continues with reasonably justifiable self-satisfaction. “Sometimes when I’m running across the stage, sliding across on my knees, I don’t even realise that I’ve got a six-inch gash from my ankle to my knee and I’m bleeding! I get into the quick-change [area backstage] and my sister’s screaming, ‘Oh my God what happened!’ And I’m like, ‘Oh, leave me alone, I’m gonna miss my cue!’ I don’t even feel it when I’m up there. All I can feel is the love of the fans.”
And one fan whose love she feels above all others is that of Kinney. He’s an actor who appeared in Zero Dark Thirty and stars in US TV drama Chicago Fire, and with whom Gaga recently held a small “commitment ceremony”, apparently as a prelude to getting married next year. Where previously she was ultra-discreet about her relationship status, Gaga now mentions her boyfriend readily. “Neither of us care to be viewed as a celebrity couple,” she says airily. “Those sorts of things are not important to us. “I think what has made me so happy with Taylor is that he fiercely loves me from the inside out. And he is completely blind to the way that I dress, my changes, my creative process as it is — he knows me as the Italian-American girl my mother and father gave birth to. “He’s very supportive of everything that I do, and it means very much to me. He’s the first man that I have dated that, when I sing onstage, he cries,” Gaga claims, her voice cracking with emotion as she says it. “That means more to me than anything.”
Lady Gaga a récemment donné une interview au magazine allemand Stern et s’est confiée sur les moments difficiles qu’elle a vécus lors de sa blessure à la hanche.
« Je ne voyais plus de lumière. Nulle part. Ces dernières années ont été vraiment sombres. J’ai dû subir une opération et 21 de mes concerts ont été annulés. Aucune personne de mon équipe n’a été présente pour moi – que ce soit pendant mon opération ou lorsque j’étais en convalescence. »
« J’étais étendue dans mon lit d’hôpital et je me sentais comme une vache. J’avais donné du lait pendant tout ce temps et maintenant que j’étais malade et qu’on ne pouvait plus me traire ils m’ont dit ‘Appelle-nous quand la vache se sentira mieux.’ »
La jeune fille de 28 ans attribue le mérite à Tony Bennett pour l’avoir aidé durant sa guérison et le remercie de l’accepter telle qu’elle est. Désormais elle ne souffre plus de dépression, d’angoisse, et de troubles du comportement alimentaire et passe du temps à méditer pour rester sur la bonne voie.
« Maintenant je suis Gaga-Teflon » dit-elle en souriant. « Tout rebondi sur moi. »© Traduction par Christelle @Gagavision
Une icône pop moderne rencontre un chanteur légendaire du jazz. Le résultat ? Une histoire d’amour jazzy. H&M Life parle de musique et d’amitié avec Tony Bennett et Lady Gaga, les stars de la campagne H&M Holiday.
Lady Gaga, LA pop-star de sa génération, pourrait bien avoir fait tiquer quelques personnes dans l’industrie de la musique lorsqu’elle a annoncé sa nouvelle excursion musicale : un album de duos de jazz avec Tony Bennett. Cependant l’album « Cheek To Cheek » remporte un franc succès. Sorti en septembre, l’album est entré en première position du Billboard 200, faisant de l’album le troisième #1 consécutif de Lady Gaga et le second de Tony Bennett. En fait, Bennett a battu son propre record, en restant le plus vieil artiste dans l’histoire de la musique à avoir un album numéro un. Mais pour ce duo, tout cela semble être plus une question d’amour et de musique que de nombres et de charts.
POURQUOI UNE NOUVELLE GÉNÉRATION DEVRAIT-ELLE DÉCOUVRIR LA MUSIQUE JAZZ ?
LADY GAGA : Le jazz est la plus grande forme d’art émergeant de l’Amérique, une musique complexe et honnête inventée par la communauté Afro-Américaine à travers l’oppression des temps. Le « Grand Répertoire Américain de la Chanson » est la demeure des plus grands compositeurs et paroliers de l’histoire de notre nation. La liberté et la rébellion qu’il transmet ne sont pas seulement inspirantes, mais également thérapeutiques. Et si vous voulez vraiment expérimenter la grandeur du jazz, vous fermerez vos yeux, écouterez, et savourerez, alors que chaque imperfection devient une opportunité excitante d’improviser.
TONY BENNETT : Le jazz est l’une des plus grandes contributions artistiques que l’Amérique ait offerte au monde, et c’est une forme de musique qui vit dans la spontanéité et dans le moment, alors elle ne vieillit jamais, elle change toujours, et devient donc intemporelle. Quand vous écoutez du jazz, vous devez être un participant actif et y mettre votre cœur et votre âme autant que les musiciens qui jouent cette musique.
COMMENT AVEZ-VOUS CHOISI LES CHANSONS POUR L’ALBUM ?
LADY GAGA : Tony et moi avons passé beaucoup de temps ensemble à parler, à chanter, et partager nos expériences de la vie. Nous avons choisi nos artistes communs favoris, et cela a commencé à créer une histoire, Cole Porter, Irving Berlin, Duke Ellington, Billy Strayhorn – ce sont quelques-uns des compositeurs dont nous sommes tous deux si passionnés. Nous avons chanté, nous avons ri, nous avons pleuré puis enregistré. Nous avons gardé toute la magie et l’avons mise dans Cheek To Cheek.
TONY BENNETT : Lady a une connaissance étendue du jazz et des standards populaires puisqu’elle a commencé à chanter du jazz lorsqu’elle avait 13 ans.
VOUS ÊTES VOUS SURPRIS L’UN L’AUTRE LORS DE L’ENREGISTREMENT DE L’ALBUM?
TONY BENNETT : Eh bien, je me souviens que lorsque nous avons commencé à enregistrer pour la première fois en studio, j’ai remarqué que durant les pauses Lady allait et chuchoter des choses à quelqu’un de son équipe et tout doucement, à la fin de la journée, le studio était transformé avec des tapis et des bougies pour en faire un cadre très intime. Cela m’a stupéfait qu’elle se donne tant de peine, mais elle porte une grande attention aux détails et est très intelligente.
LADY GAGA : Tony me surprend chaque jour. Il est une grande source d’inspiration. Un artiste dans l’âme. Quand il ne chante pas il peint, quand il ne peint pas il fait des arrangements pour la nouvelle musique dans les charts, quand il ne fait aucune de ces choses il en parle. Nous nous ressemblons tellement. Il m’a fait mieux apprécier cette partie de moi même, et je suis devenue plus confiante.
QU’AVEZ VOUS APPRIS L’UN DE L’AUTRE ?
LADY GAGA : J’ai quelqu’un à admirer. Quelqu’un qui peut répondre à toutes les questions que je me pose à propos de la vie. Je me sentais seule avant de travailler avec Tony, et désormais je ne me sens plus seule. Quand je chante avec lui je vois un rêve de mon futur.
TONY BENNETT : J’ai découvert que je n’ai jamais rencontré d’artiste ayant des fans comme ceux de Lady Gaga – ils l’adorent énormément.
PARLEZ-NOUS DE L’EXPÉRIENCE LORSQUE VOUS AVEZ FILMÉ LA VIDÉO POUR LA CAMPAGNE H&M HOLIDAY !
TONY BENNETT : C’était une journée extraordinaire, nous avons marché dans tous ces hangars d’avions qui avaient été transformés avec tous ces différents plateaux. Le plateau pour notre performance de « It Don’t Mean A Thing (If It Ain’t Got That Swing) » m’a rappelé les plateaux de films qui ont été construits pour les formidables comédies musicales des années 30 et 40 – j’étais très impressionné.
LADY GAGA : C’était une expérience magnifique. Tony et moi nous sommes tant amusés. J’ai adoré le regarder sourire lorsqu’il se promenait dans ces grands plateaux.
QUESTIONS RAPIDES À TONY BENNETT ET LADY GAGA
LADY GAGA Si Tony était une chanson de jazz il serait… It Don’t Mean A Thing (If It Ain’t Got That Swing).
J’ai absolument besoin de danser lorsque j’entends… Firefly (de Tony Bennett)
Ma chanson d’amour préférée est… Ev’ry Time We Say Goodbye de Cole Porter – elle est sur l’édition deluxe de Cheek To Cheek.
TONY BENNETT Si Lady Gaga était une chanson de jazz elle serait… Lady Gaga est LE JAZZ. Elle a toujours voulu être une chanteuse de jazz, et elle le fait de façon naturelle, et est aux anges d’être désormais découverte comme une très bonne chanteuse de jazz. Personne n’en a fait plus qu’elle pour le jazz, d’aussi loin que je me souvienne, depuis Louis Armstrong.
J’ai absolument besoin de danser lorsque j’entends… Le bon tempo.
Ma chanson d’amour préférée est… All The Things You Are, écrite par Oscar Hammerstein et Jerome Kern.
© Traduction par Garance & Nattie @Gagavision
► Interview (traduction) :
Certains disent « il n’y a plus de stars comme celles du passé », « il n’y a plus de styles musicaux », et « tout a déjà été fait ». Mais ne serait-il pas plus correct de considérer cette phase de perpétuel renouveau dans laquelle nous semblons nous retrouver comme un précieux moment d’introspection nécessaire pour passer d’une époque à une autre ? C’est en tout cas, ce qui émerge du partenariat entre Lady Gaga, la première superstar de ce nouveau millénaire, et Tony Bennett, le dernier crooner de l’ancien monde, le co-auteur de « Cheek To Cheek », l’un des albums et l’une des révélations de cette année.
Avec un écart de soixante années entre eux – il a 88 ans, elle en a 28 – ils partagent des origines Italiennes et une passion pour le jazz, l’un des styles musicaux ayant le plus de longévité et le plus universel. Le jazz est empli de sensibilité contemporaine bien qu’il demeure toujours fidèle à lui-même, tout comme Bennett, un gentleman d’une autre époque qui a sorti 70 albums et demeure le gardien de ce style musical traditionnel grâce auquel Frank Sinatra et Bing Crosby sont devenus célèbres. Comme d’autres grands chanteurs, Bennett avait déjà chanté avec beaucoup d’autres artistes, et beaucoup de ces collaborations ont été mises en vedette dans ses deux albums de duos. Dans « Playing with my friends : Bennett sings the blues » (2001), il a chanté avec des icônes du jazz et du r’n’b tels que Stevie Wonder, Natalie Cole, Billy Joel, B.B. King et Ray Charles. Dans « Duets » (2011), il a chanté avec Amy Winehouse, Michael Bublé, Aretha Franklin, Mariah Carey, Andrea Bocelli et Lady Gaga.
Lors d’un concert de charité durant lequel ils ont tous deux chanté, Bennett a été impressionné par la voix et la personnalité de Gaga, mais surtout par le fait que ses fans soient si chaleureux : quand on en vient à l’adulation, on doit bien admettre qu’aucun crooner ne peut être comparé à une icône de la pop ! Du cocktail en backstage jusqu’au studio d’enregistrement, tout est allé très vite. Il en a résulté « The Lady is a Tramp », une chanson de 1937 qui parodie la haute société de Fiorello La Guardia de New York. Enthousiasmé par ce duo, Bennett a surnommé Gaga, une vraie « dame du jazz ». Le morceau a été encensé par le public et les critiques, et ces deux-là ont décidé de continuer cette aventure commune qui, après plusieurs mois de travail, les a menés à « Cheek To Cheek ». L’album contient des morceaux classiques du « Grand Répertoire Américain de la Chanson », une sélection des chansons les plus célèbres chantées à Broadway et à Hollywood entre les années 20 et 50. Les chansons choisies par Bennett et Gaga – de Cole Porter, Irving Berlin, et Jerome Kern – sont des duos iconiques entre un homme et une femme à différentes étapes de leur séduction. Certains morceaux ont été composés à l’origine pour Fred Astaire et Ginger Rogers. « Pense à ce que tu perds lorsque tu refuses constamment de danser avec moi », chante Gaga/Ginger dans « I won’t dance ». « Mon cœur ne veut pas laisser mes pieds faire ce qu’ils doivent faire » répond Bennett/Astaire.
La tournée (qui n’a toujours pas de dates officielles, mais un grand concert au Royal Albert Hall de Londres le 8 Juin 2015 vient juste d’être annoncé) a été inaugurée par un incroyable concert à huit-clos au Lincoln Center de New York en Juillet dernier. Entouré d’un décor sombre conçu par Robert Wilson – aussi minimaliste que mystérieux – le duo a chanté accompagné d’un orchestre composé de 39 personnes devant un public d’étudiants en art venant de différentes écoles publiques de la ville. Le choix de ce public particulier est né d’un désir d’initier des jeunes gens à un genre musical qui leur était inconnu à cause de leur âge et de leur culture. Cependant, grâce à Lady Gaga, l’approche de cette forme d’art a été bien plus facile. En chantant en live et dans les clips vidéos accompagnant le CD, la pop-star a dévoilé son talent secret de transformiste et a mixé les styles et genres du passé comme elle seule sait le faire, en libérant les fantômes des divas du passé qui ont construit l’histoire de la musique.
Sur la scène du Lincoln Center, elle était vêtue d’une combinaison en cuir rouge dans le style des années 70, d’une robe délurée et d’un casque en filigrane typique des années 20, et d’une longue toge noire et une coiffure transformant le tout en une combinaison entre Siouxsie et Cruella D’Enfer. Fatiguée de l’image plus vraie que nature associée à ses précédentes collaborations – avec des artistes tels que Francesco Vezzoli et Jeff Koons, et avec des couturiers et stylistes tels que Alexander McQueen et Jeremy Scott – Lady Gaga voulait vraiment faire cet album a un moment précis de sa carrière lorsque, après une période difficile elle a ressenti le besoin de trouver son identité « terrestre » et l’innocence de cette Stefani Joanne Angelina Germanotta que nous ne connaissions pas.
« Quand je chante en studio avec Tony, mon enfance défile devant mes yeux. » déclare t-elle. « Je revois ces moments où je chantais les standards d’Ella Fitzgerald, mon premier amour, à l’époque où je faisais partie du groupe de jazz de mon lycée. » Les collaborations dans la musique, l’art, et le monde du théâtre sont des phénomènes grandissants. Parfois c’est un passage de relais ou une simple stratégie marketing. Dans d’autres cas, comme celui-ci, la collaboration satisfait le désir créatif d’explorer de nouveaux horizons.
Dans cet album, Lady Gaga a trouvé un moyen de se débarrasser d’une image d’elle-même dans laquelle elle ne se retrouvait plus. Pour Bennett et le reste d’entre nous, les auditeurs, « Cheek To Cheek » est la preuve que certains phénomènes de la culture populaire – incluant ceux considérés comme étant des personnes sans envergure – méritent de rester dans les mémoires et qu’aujourd’hui nous avons bien plus besoin de crooners que de superstars.
© Traduction par Garance & Nattie @Gagavision
Ces photos pour « Parade » sont tout simplement magnifiques !! Elles sont sobres, de qualité, et montre bien l’univers CTC ! J’adore et j’adhère totalement !! Vite vite le 23 Septembre !
Les 2 clichés pour PARADE sont superbes !
Wow l’interview de grazia est vraiment magnifique ! Ça décrit très bien Gaga
Des photos à l’interview (merci à Gagavision pour la traduction) Parade a fait de l’excellent boulot !
Superbe interview de Parade ! J’espere que ça fera comprendre aux fans, qui étaient contre l’album de jazz, que sans cette album elle n’aurait jamais pu être aussi proche de Tony Bennet qui a une très très bonne influence sur elle ! Je trouve qu’elle prend conscience de beaucoup de choses grâce à lui et ce que dit Gaga à propos de Tony montre que si il avait pas été là elle serait certainement en moins bonne santé aujourd’hui donc bon ya pas que la pop de gaga dans la vie, le jazz c’est de la très bonne musique et qui est reprise avec brio par ce magnifique duo !
j’espere que vous saisissez mieux artpop maintenant…
La cover du Times 2 UK est magnifique ! On dirais la photo promotionnelle d’art pop mais en version actuelle pour CTC , une évolution. La gaga d’aujourd’hui :-)
« Gaga Téflon ! » J’adore!
Ça fait plaisir la voir comme ça c’est super elle va bien et ça se voit!
Très bel article de L’UOMO VOGUE, très bonne traduction et encore des médias élogieux. Que demander de plus ?
Merci :-)