Lady Gaga, de passage à Londres pour le iTunes Festival, a accordé une interview exclusive au journal anglais « The Sun »! Retrouvez ci-dessous la version originale de l’article ainsi que sa traduction par Gagavision.net.
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There are two people in London this weekend with completely different views on how to spend money. Lady Gaga is appearing at the iTunes Festival in the famous roundhouse with a production for 3,000 people costing almost £500,000 for one show. Meanwhile Arsenal football boss Arsene Wenger has a £70million war chest to entertain 70,000 people but won’t spend a penny. I went to see Lady Gaga at the plush Langham Hotel yesterday and asked what she would do if she had that amount of money. In her only newspaper interview she laughed: “Do I know anything about soccer? Have I been keeping up with Manchester United or Chelsea and who is on their roster? I’ve got some other interests at the moment so not closely. I would not spend the money on an athlete. It is hard to say I do have a tremendous amount of respect for top footballers – as you call them – they deserve the big money. If I had this guys money I would enjoy it – do something really silly. I would make sure ALL of it was spent on new uniforms. A few shells maybe.” “I am playing seven new songs but i’ve kept some back for later on this year. I am just so relieved to be back playing new music. I spent a fortune on rehearsals because I want things to be right for the big night, the Roundhouse is a famous venue and I want to make it special for my fans. It is meant to be an intimate record – the next album will scale up and down live. It can be huge, and then I can strip it right back. When I had surgery I really missed being on stage and I have missed the applause. That is an incredible feeling, knowing the audience is happy. When I have done that, thats when I am happiest. I haven’t missed the fame or attention with all the rest of it. I really enjoyed the downtime because it rejuvenated my creativity and I figured a lot about myself in the past year. I realised i am not in it for the fame. I don’t need to go out and be recognised to feel alive. I do miss being onstage singing, and dancing, but didn’t miss getting dressed up. I still got dressed up, I just did it in my apartment, I did that for just me.” “I think what will surprise people most about this new album and Sunday is that I know I am part of an era of artists and celebrities who are obsessed with fame in that way, but I am all about the music and the fantasy of performance. I am a student of Bowie, Bolan and Freddie Mercury. If we could get in a time machine and go back to see what they were doing, they would be doing the exact same thing. Gaga on Elton John: “I can’t even reference Elton as an inspiration anymore because I love him in such a deep way. His boys are so beautiful, its a privilege to be their godmother. Gaga on William and Kate: I don’t know them, but I am a big fan of the Royals – They will do a lovely job at being parents” Gaga on One Direction: “I can’t put the One Direction boys in order of my favourites, they are all equally cute in my book. Those boys are very special indeed, they are down to earth. I met them at the VMA’s and they are really nice guys. They are totally in it for the right reasons and I love to see that. Gaga on Miley Cyrus: “I don’t like to pass judgement on Miley. Generally, people need to lighten up about pop music, its about entertainment. It is here to make people happy. Especially in America there is an excessive dragging of female artists and I don’t want to contribute to that. I do things that are polarising sometimes, but thats what its all about.” Gaga on Human Rights: “I don’t think we should be going to Russia for the winter Olympics, thats my personal opinion. I care so much about these issues and I don’t think we should be bringing any comerce to a country which enforces such a lack of equality and a lack of human rights. A country where so much abuse of youth is happening, how can we bring so much attention to that part of the world and reward them for that? For me it’s shocking, then again everyone thinks Miley Cyrus is shocking and thats the world we live in…” Gaga on being an authentic performer: “The internet has become a veil of music and the artist. I want to push through the boundaries of that and break through the wall with our monster paws and fists. Its fun, not everyone has to be serious all the time. The trust is people take me too seriously and not seriously enough half the time. I do it purely for the joy of being a performer. |
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Il y a ce week-end deux personnes à Londres qui ont deux visions complètement différentes sur la manière dont on doit dépenser son argent. Lady Gaga va se produire à l’iTunes Festival dans le célèbre Roundhouse pouvant accueillir 3.000 personnes, ce qui lui a coûté presque 500.000 £ pour un show. Pendant ce temps, le dirigeant du club de foot d’Arsenal, Arsene Wenger, possède un trésor de guerre qui s’élève à 70 millions de £ pour divertir 70.000 personnes mais n’en dépensera pas un penny. Je suis allé voir Lady Gaga au Langham Hotel hier et lui ai demandé ce qu’elle ferait si elle avait autant d’argent. Dans sa seule interview pour un journal elle a rit: « Est-ce que j’y connais quelque chose en football? Est-ce que j’ai suivi l’actualité de Manchester United ou Chelsea et qui est dans leurs équipes? J’ai d’autres centres d’intérêts en ce moment donc certainement pas. Je ne dépenserais pas d’argent sur des athlètes. C’est difficile à dire mais j’ai un énorme respect pour les footballeurs professionnels – comme vous les appelez- ils méritent leur argent. Si j’avais l’argent de ces types j’en profiterais – je ferais quelque chose de vraiment stupide. Je m’assurerais que TOUT soit dépensé dans de nouveaux costumes. Quelques coquillages peut-être. » « Je vais chanter sept nouvelles chansons mais j’en ai gardé pour plus tard cette année. Je suis tellement soulagée d’être de retour pour jouer de la nouvelle musique. J’ai dépensé une fortune pour les répétitions car je veux que tout soit parfait pour le grand soir, le Roundhouse est un lieu célèbre et je veux rendre cela spécial pour mes fans. C’est censé être un album intime – le prochain album va grimper puis redescendre en live. Cela peut être énorme, puis ensuite je peux tout dépouiller. Lorsque je me suis faite opérer cela m’a vraiment manqué d’être sur scène et les applaudissements m’ont manqués. C’est un sentiment incroyable, savoir que le public est heureux. Lorsque j’ai accompli ça, c’est là que je suis la plus heureuse. La célébrité ou l’attention et tout ce qui va avec ne m’ont pas manqué. J’ai vraiment profité de mon temps mort car cela a revivifié ma créativité et j’ai compris beaucoup sur moi-même l’an dernier. J’ai réalisé que je n’étais pas ici pour la célébrité. Je n’ai pas besoin de sortir et d’être reconnue pour me sentir vivante. En effet être sur scène et chanter, danser, me manquent, mais me mettre sur mon 31 ne m’a pas manqué. Je me mettais toujours sur mon 31, je le faisais juste dans mon appartement, je le faisais juste pour moi. » « Je pense que ce qui va surprendre le plus les gens avec ce nouvel album et le festival dimanche, est que je sais que je fais partie d’une ère où les artistes et les célébrités sont obsédés par la célébrité de cette façon, mais tout ce qui m’intéresse c’est la musique et le fantasme de la performance. Je suis une étudiante de Bowie, Bolan et Freddie Mercury. Si nous pouvions aller dans une machine à remonter le temps et voir ce qu’ils faisaient, ils feraient exactement la même chose. » Gaga à propos d’Elton John: « Je ne peux même plus appeler Elton une inspiration car je l’aime d’une façon tellement profonde. Ses garçons sont tellement magnifiques, c’est un privilège d’être leur marraine. Gaga sur William et Kate: « Je ne les connais pas, mais je suis une grande fan de la famille royale – ils feront un merveilleux travail en tant que parents. » Gaga sur les One Direction: « Je ne peux pas classer les One Direction selon mon ordre de préférence, ils sont tous aussi adorables à mon sens. Ces garçons sont très spéciaux en effet, ils ont les pieds sur terre. Je les ai rencontrés aux VMA’s et ce sont des garçons vraiment gentils. Ils font totalement ça pour les bonnes raisons et j’adore voir ça. » Gaga à propos de Miley Cyrus: « Je n’aimerais pas émettre de jugement sur Miley. Dans l’ensemble, les gens ont besoin de se détendre avec la pop music, c’est du divertissement. C’est fait pour rendre les gens heureux. Notamment en Amérique, les artistes féminines se font excessivement jeter des pierres et je ne veux pas contribuer à ça. Je fais des choses polarisantes parfois, mais c’est seulement de ça qu’il s’agit. » Gaga sur les Droits de l’Homme: « Je ne pense pas que l’on devrait aller en Russie pour les Jeux Olympiques d’hiver, c’est mon opinion personnelle. Je me préoccupe tellement de ces problèmes et je ne pense pas que nous devrions apporter du commerce dans un pays qui applique un tel manque d’égalité et un manque de droits de l’homme. Un pays où il y a tellement d’abus sur la jeunesse, comment peut-on donner autant d’attention à cette partie du monde et les récompenser pour cela? Pour moi c’est choquant, et encore une fois tout le monde pense que Miley Cyrus est choquante et c’est le monde dans lequel nous vivons… » Gaga sur le fait d’être une ‘performeuse’ authentique: « Internet est devenu un voile pour la musique et l’artiste. Je veux en pousser les frontières et casser les murs avec nos pattes et nos poings de monstres. C’est amusant, nous n’avons pas besoin d’être sérieux tout le temps. La vérité c’est que les gens me prennent trop au sérieux et pas assez au sérieux la plupart du temps. Je le fais simplement pour la joie d’être une ‘performeuse’. » Traduction par GagaVision.net |
MAJ: Le 3 Septembre, Gaga a également donné une interview au journal « The Guardian »!
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Lady Gaga: ‘People think I’m finished’ How did Lady Gaga hide from her fans? Why did she ride around in a gold wheelchair? And is she really just a metal-loving girl from New York? Back in 2008, when Lady Gaga mania began, it often felt like you couldn’t avoid her. There were the hit records, of course – Poker Face, Telephone and Bad Romance to name just three. But in the space of a few years there were also the meat dresses, the Grammy performances in giant eggs and an almost regular stream of controversy. You’d be forgiven for thinking that the popstar, born Stefani Germanotta, was constantly thrusting herself into the public eye – but the reality, she says, was quite different. « I hid in my house, » she explains matter-of-factly when I meet her before the opening night of the iTunes festival at the Roundhouse in north London. « I hid a lot … to preserve my image as a superstar to my fans. I don’t mean I am a superstar, I mean that they only ever see me at my best. And it really drove me crazy. So I’ve really had to make more of an effort to go out more. I mean, can you imagine what it’s like not to feel real wind? Honestly, I hadn’t felt real wind for years! » Gaga prides herself on putting her fans first, and in this instance it seems she didn’t want her fans to ever see her as a normal human being. « I would be indoors all day and then I’d get in a car in a garage and then drive to another garage and get out and rehearse and then do it again, from country to country, and never walk outside. I remember some of the longest walks I had were from the car to the aeroplane on the tarmac. » During this performance Gaga will perform the title track from her forthcoming album ARTPOP and utter a line that sums up everything her fans love about her and her critics detest: « My art-pop could mean anything, » she coos over a lilting electronic throb. To her detractors – of which there seem to be a growing number – she’s the perfect example of the dichotomy of the globe-straddling megastar spouting empty signifiers with the meaning crowbarred in afterwards. To her hardcore fans (or « Little Monsters »), she’s not only the greatest pop star on the planet, but a sort of cult leader whose mantra of self-love, implemented on her last album Born This Way, acts as their Bible. Perhaps aware of her Marmite appeal, today Gaga is immediately on the charm offensive, giving me a kiss on arrival and complementing me on my shoes (at one point she bends down to stroke the material). Her PR and manager, both lurking near the door, are instructed to sit down and « stay quiet ». Shuffled back on an armchair so that her giant heels swing off the ground, she has the mannerisms of a well-behaved toddler. But there’s also an ever-present strain of determination that underlines everything she says. You sense she’s aware that while 2011’s Born This Way album sold 6m copies worldwide, many saw it as a the end of her imperial phase, with the album’s last single Marry the Night becoming her first to miss the US top 10. With only one single released so far – the 80s electropop of Applause – there’s a palpable feeling that the ARTPOP campaign is already stalling, with the single yet to reach the top three in either America or the UK. A few weeks ago, Gaga tweeted a Michael Jackson quote that read: « The bigger the star, the bigger the target ». Does she feel persecuted? « Yeah, for sure I do, » she replies without hesitation, her skintight jumpsuit parping with her every movement. « Yes! I certainly feel that at this time it’s almost as if people are surprised they haven’t already destroyed me. » She puts a straw to her mouth and takes a dramatic slurp. « It gives them a sense of pleasure when they believe that they’ve destroyed me or taken me down. It’s almost entertainment for people to poke fun at Lady Gaga, but at the very same time they have no idea the album I’ve made. They have no idea what I put into this, they have no idea the work that I’ve put behind my performances and what I do. In fact, people have no idea what it really took for me to get here. So it doesn’t bother me, it’s just an interesting observation of where we are as a society. » Before being asked about it, she brings up the success or otherwise of Applause: « It’s literally not even been two weeks since my first single came out and it’s all, ‘She’s over’, or because I’m not No 1 yet, ‘She’s finished’. People focus less on the music and focus more on how the music’s doing; how it’s faring from a numbers perspective, from a financial perspective. If you think I give a damn about money then you don’t know me as an artist at all. » She adds: « I think that once you’ve had a few No 1s in your career that you’ve kind of proven yourself and I don’t feel the need to prove anything anymore. » For some, Applause’s failure to connect in the way her previous singles have done is down to the fact that it appears to be solely about Gaga and for Gaga. Written after she had to cancel her Born This Way Ball Tour at the beginning of the year, the result of a severe hip injury that required an operation and left her in a wheelchair, the song is about the need she has as a pop star to experience adulation from a crowd. Gaga says she would have tried to keep the hip operation a secret – to shield her fans once more – if she had managed to make it to the end of her tour, but it wasn’t possible. « I was wheelchair-bound two weeks before that even happened, » she says. « That I did hide from them because I didn’t want to stop the show. I know everyone was thinking I was trying to be a bit silly with my gold wheelchair but I was really trying to keep a bit of strength for my fans because it really upset them and scared them. » Gaga disputes the idea that Applause is a song for herself. Rather, she says, it is as universal as any love song. « It’s so interesting for people to say that the lyrics are all about me the performer, » she says, somewhat disingenuously. « I want you to feel that way about yourself, that’s why I wrote the song. I want you to wake up in the morning and say: ‘I live for your applause, look at me today, I’m having a great day, I’m going to work and I’m going to have a fantastic lunch with my friends.’ But it’s not to be taken quite as seriously and as literally as people make it to be, which is why in the verses I’m sort of making fun of what people think about fame. » It is this sense of humour that Gaga’s critics tend to forget, or have been more likely to forget since Born This Way’s heavy-handed « we are all equal » didacticism. Like Michael Jackson before her, it often felt like the Biggest Pop Star on Earth was creating music not for the everyday pop fan who might buy an album, but for the first 20 rows of dressed up, banner-waving, camped-out-since-4am apostles. When you talk about your fans, who do you mean? « I mean everybody. I mean anyone that’s watching. » Gaga concedes that it can be « uncomfortable » to fall in love with a pop star that has more to her under the surface than was bargained for. « Suddenly the pop star takes off her sheep’s clothing and you see the kind of dingy, underground, metal-loving girl from New York who wants to talk about equal rights and go on and on and on about loving yourself. I made a choice to show people that, » she says. « I made a choice to do that because I wanted them to know that for the rest of my career, underneath every outfit that I have on, that girl is always underneath. With ARTPOP I’m veering in a new direction in terms of my messaging, but Born This Way was all about that particular message. » Did you anticipate that this would lose you fans? « I was comfortable with just speaking to the ones that really needed to hear the message and confident that I had enough great songs on the album that the general public would latch on to, » she says. « People can say whatever they want about whether or not I enforced change [in her fans’ lives] or if it’s all fake, but the truth of it is I travelled the entire length of the world with the tour. » At this point she rattles off audience attendance figures at various venues, checking facts with her manager, before, seemingly apropos of nothing, adding: « I know people said I wasn’t selling out in America but that was entirely untrue, we sold out all over the world and every night I looked out into the fans and those front rows that you’re talking about, the tears, the honesty, the inability to not be completely overjoyed because they felt accepted. That’s sometimes more powerful than making a pop song and it just was at that time. » We talk briefly about the recent MTV VMA awards, which she opened with a dazzling, Botticelli-influenced performance of Applause. Even that, however, was overshadowed by Miley Cyrus and her semi-naked grinding of Robin Thicke’s groin area. « For me, my performance was not about taking clothes off, if that makes sense. I wanted it to be strong and beautiful and powerful and full of confidence. It doesn’t bother me, though, that there was a lot of attention paid to any other performances, it’s not a competition. I do what I do and they do what they do. Isn’t it nice that it all happened and that it’s all been recorded and we can watch it all – it’s not like the good things stay and everything else gets erased. » It’s rare for a pop star of Lady Gaga’s stature to acknowledge failure and she seems, on the surface at least, happy to concede that some of the novelty of what she does has worn off slightly. In fact, she is open about the fact that things needed to change following Born This Way. « I had really tried to hide a lot of my pain from my past in the last few years, » she says towards the end of the interview, whereas at the Roundhouse a new song, Swine, is introduced with, « My heart, my skin and my pussy felt like trash. » It seems to hint at domestic abuse. Does this hint at Gaga’s future direction? That she’s ready to come out of hiding, to reveal herself? « For ARTPOP, I, in the most metaphorical explanation, stood in front of a mirror and I took off the wig and I took off the makeup and I unzipped the outfit and I put a black cap on my head and I covered my body in a black catsuit and I looked in the mirror and I said: ‘OK, now you need to show them you can be brilliant without that.’ And that’s what ARTPOP is all about. Because I knew that if I wanted to grow, if I really wanted to innovate from the inside, I had to do something that was almost impossible for me. » |
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Lady Gaga : « Les gens pensent que je suis finie » Comment Lady Gaga s’est-elle cachée de ses fans ? Pourquoi s’est-elle promenée en fauteuil roulant en or ? Et est-elle vraiment juste une fille de New York qui aime le métal ? Retour en 2008, lorsque la folie Lady Gaga a commencé, on avait souvent l’impression de ne pas pouvoir l’éviter. Il y avait les tubes, bien sûr – Poker Face, Telephone et Bad Romance pour n’en citer que trois. Mais en l’espace de quelques années il y eut aussi les robes en viande, les performances aux Grammys dans des œufs géants et un torrent presque régulier de controverses. On vous aurait pardonné de penser que la popstar, née Stefani Germanotta, se jetait elle-même constamment sous l’œil du public – mais la réalité, dit-elle, était bien différente. « Je me cachais chez moi, » explique-t-elle en fait lorsque je la rencontre avant l’ouverture du iTunes Festival au Roundhouse dans le nord de Londres. « Je me cachais beaucoup… pour préserver mon image de superstar vis-à-vis de mes fans. Je ne veux pas dire que je suis une superstar, je veux dire qu’ils me voient toujours lorsque je suis au meilleur de moi-même. Et ça me rendait folle. Alors j’ai vraiment du faire plus d’un effort pour sortir plus. Pouvez-vous imaginer ce que c’est de ne pas ressentir le vrai vent ? Honnêtement, je n’ai pas senti le vrai vent durant des années ! » Gaga est fière de faire passer ses fans en premier, et dans ce cas elle semble ne pas vouloir que ses fans la voit comme un être humain normal. « J’étais à l’intérieur toute la journée, puis je montais dans une voiture dans un garage, roulais vers un autre garage, sortais et répétais et puis je le refaisais, de pays en pays, et je ne marchais jamais dehors. Je me rappelle que l’une des plus longues marches que j’ai faite a été de la voiture à un avion sur le tarmac. » Durant son show, Gaga performera la chanson-titre de son prochain album ARTPOP et prononce une phrase qui résume tout ce que ses fans apprécient d’elle et que les critiques détestent : « Mon art-pop peut signifier n’importe quoi, » roucoule-t-elle sur un rythme électronique. Pour ses détracteurs – dont le nombre semble s’agrandir – elle est le parfait exemple de la dichotomie de la méga star qui parcourt le globe en crachant des paroles vides dont la signification est imposée après-coup. Pour ces fans les plus hardcore (ou « Little Monsters ») elle n’est pas uniquement la plus grande star de la planète, mais une sorte de leader dont le mantra sur l’amour de soi-même, établi avec son dernier album Born This Way, agit comme leur Bible. Peut-être au courant de son côté Marmite (NdlT : ‘Marmite’ est une marque anglaise de produit à tartiner, dont le slogan est ‘Adorez-le ou Détestez-le’) , Gaga démarre immédiatement une offensive de charme, me donnant un baiser à mon arrivée et me complimentant sur mes chaussures (à un moment elle se baisse pour caresser la matière). Sa RP et son manager, tous deux cachés près de la porte, ont reçu l’instruction de s’asseoir et de « restez silencieux ». Assise au fond du fauteuil pour que ses talons géants puissent se balancer au-dessus du sol, elle a les manières d’un bébé bien éduquée. Mais il y a toujours des accents de détermination qui soulignent tout ce qu’elle dit. On sent qu’elle est consciente qu’alors que son album de 2011 Born This Way s’est écoulé à 6 millions de copies dans le monde, beaucoup ont vu cela comme la fin de sa phase impériale, avec le dernier single Marry The Night qui fut le premier single à ne pas atteindre le Top 10 aux Etats-Unis. Avec un seul single sorti jusqu’à maintenant – l’électro pop des 80’s Applause – il y a un sentiment palpable que la campagne d’ARTPOP cale déjà, avec un single qui n’a pas encore atteint le top trois en Amérique ou au Royaume-Uni. Il y a quelques semaines, Gaga a tweeté une citation de Michael Jackson disant : « Plus grande est la star, plus grosse est la cible. » Se sent-elle persécutée ? « Oui, bien sûr, c’est le cas, » répond-elle sans hésitation, sa combinaison moulante crissant à chaque mouvement. « Oui ! Je ressens vraiment cela en ce moment, c’est comme si les gens étaient surpris de ne pas m’avoir déjà détruite. » Elle met une paille dans sa bouche et bois une gorgée de manière dramatique. « Ça leur donne une notion de plaisir lorsqu’ils croient qu’ils m’ont détruite ou démolie. C’est presque un loisir pour les gens de se moquer de Lady Gaga, mais en même temps ils n’ont aucune idée de l’album que j’ai fait. Ils n’ont aucune idée de ce que j’ai mis dedans, ils n’ont aucune idée du travail que j’ai accompli pour mes performances et de ce que je fais. En fait, les gens n’ont aucune idée de ce que ça m’a coûté d’en arriver là. Alors ça ne me dérange pas, c’est juste une observation intéressante de ce que l’on est comme société. » Avant qu’on lui demande, elle aborde le sujet du succès ou non-succès de Applause : « Ça ne fait littéralement même pas deux semaines que le premier single est sorti et on entend partout ‘Elle est finie’, ou parce que je ne suis pas encore n°1 ‘C’est terminé pour elle’. Les gens se concentrent moins sur la musique et plus sur ce que fait la musique ; comment elle se porte du point de vue des chiffres, d’un point de vue financier. Si vous pensez que je suis intéressée par l’argent alors vous ne me connaissez pas du tout en tant qu’artiste. » Elle ajoute : « Je pense qu’une fois que vous avez quelques n°1 dans votre carrière, vous avez fait vos preuves et je ne ressens pas le besoin de prouver quoi que ce soit de plus. » Pour certains, l’échec d’Applause par rapport à ses précédents singles est dû au fait que la chanson semble être seulement sur Gaga et pour Gaga. Écrite après l’annulation du Born This Way Ball Tour au début de l’année, résultat d’une blessure sévère à la hanche qui a nécessité une opération et l’a laissée en chaise roulante, la chanson parle du besoin qu’elle a en tant que popstar de connaitre l’adulation d’une foule. Gaga dit qu’elle aurait voulu essayer de cacher son opération de la hanche – pour protéger ses fans une fois de plus – si elle avait réussi à terminer la tournée, mais cela n’a pas été possible. « J’étais clouée à la chaise roulante deux semaines avant même que ça n’arrive, » dit-elle. « Je leur ai caché car je ne voulais pas arrêter la tournée. Je sais que tout le monde pensait que j’étais un peu folle avec ma chaise roulante en or mais ce que j’essayais vraiment de faire était de garder un peu de force pour mes fans car cela les a vraiment contrariés et effrayés. » Gaga conteste l’idée qu’Applause est une chanson pour elle-même. C’est plutôt, dit-elle, une chanson universelle comme n’importe quelle chanson d’amour. « C’est très intéressant que les gens disent que les paroles me concernent en tant que performeuse, » dit-elle, quelque peu hypocritement. « Je veux que vous ressentiez ça pour vous-mêmes, c’est pour cela que j’ai écrit la chanson. Je veux que vous vous leviez le matin en disant : ‘Je vis pour les applaudissements, regardez-moi aujourd’hui, je passe une journée merveilleuse, je vais au travail et je vais passer une fantastique pause-déjeuner avec mes amis ;’ Mais ce n’est pas à prendre aussi sérieusement et littéralement que les gens le font, c’est pour cela que dans les paroles je me moque en quelque sorte de ce que les gens pensent de la célébrité. » C’est ce sens de l’humour que les critiques de Gaga tendent à oublier, ou ont été plus enclins à oublier depuis le didactisme maladroit de Born This Way « nous sommes tous égaux ». Comme Michael Jackson avant elle, on a souvent senti que la Plus Grande Star de la Planète créait de la musique non pas pour le fan de pop de tous les jours qui pourrait acheter un album, mais pour les apôtres des 20 premiers rangs, tous habillés, agitant des drapeaux et ayant campés depuis 4h du matin. Lorsque vous parlez de vos fans, de qui parlez-vous ? « Je parle de tout le monde, tous ceux qui regardent. » Gaga conçoit qu’il peut être « inconfortable » de tomber amoureux d’une pop star qui a plus sous la surface que ce à quoi on s’attendait. « Soudain la pop star retire son déguisement et on découvre la New-Yorkaise obscure, underground, qui aime le métal et qui veut parler d’égalité des droits et continuer à avancer sur l’amour de soi-même. J’ai fait le choix de montrer cela aux gens, » dit-elle. « J’ai fait le choix de faire ça car je voulais qu’ils sachent que pour le reste de ma carrière, sous chaque tenue que je porte, cette fille est toujours présente. Avec ARTPOP je dévie vers une nouvelle direction pour ce qui est de mon message, mais Born This Way concernait ce message particulier. » Aviez-vous anticipé que cela vous ferait perdre des fans ? « J’étais à l’aise avec le fait de juste parler à ceux qui avaient vraiment besoin d’entendre le message et confiante sur le fait que j’avais assez de chansons géniales sur l’album pour accrocher un public général, » dit-elle. « Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent sur le fait que j’ai ou non contribué à des changements [dans la vie des fans] ou si tout est faux, mais la vérité est que j’ai voyagé dans le monde entier grâce à la tournée. » A ce stade, elle énumère les chiffres d’affluence du public dans différentes salles, vérifiant les faits avec son manager, avant d’ajouter, apparemment à-propos de rien : « Je sais que les gens disent que je ne vendais pas aux Etats-Unis mais c’était totalement faux, nous avons joué à guichets fermés partout dans le monde et chaque soir je regardais parmi les fans et parmi ceux des premiers rangs dont vous parlez, leurs larmes, leur honnêteté, leur incapacité à ne pas être complètement ravis car ils se sentaient acceptés. C’est parfois plus puissant que de faire une chanson pop et c’était juste à ce moment-là. » Nous parlons brièvement des récents MTV VMA awards, qu’elle a ouvert avec une performance d’Applause impressionnante et influencée par Botticelli. Même ça, cependant, a été éclipsé par Miley Cyrus et ses frottements à moitié nue sur l’aine de Robin Thicke. « Pour moi, ma performance ne consistait pas à retirer des vêtements. Je voulais que cela soit fort et beau et puissant et plein de confiance. Cela ne me dérange pas, néanmoins, qu’il y ait eu de l’attention pour d’autres performances, ce n’est pas une compétition. Je fais ce que j’ai à faire et ils font ce qu’ils ont à faire. N’est-ce pas génial que tout ait eu lieu et que tout ait été enregistré et qu’on puisse tout regarder – ce n’est pas comme si les bonnes choses restaient et tout le reste était effacé. » C’est rare chez une pop star de la stature de Lady Gaga de reconnaître l’échec et elle semble, en surface du moins, heureuse de concéder qu’une partie de la nouveauté qu’elle apportait s’est légèrement érodée. En fait, elle est ouverte sur le fait que les choses avaient besoin de changer après Born This Way. « J’ai vraiment essayé de cacher beaucoup des peines de mon passé les dernières années, » dit-elle vers la fin de l’interview, alors qu’au Roundhouse une nouvelle chanson, Swine, est présentée par « Mon cœur, ma peau et ma chatte étaient des déchets. » Cela semble laisser entendre des violences domestiques. Est-ce un indice sur la future direction de Gaga ? Qu’elle est vraiment prête à sortir de sa cachette, à se révéler ? « Pour ARTPOP, dans le sens le plus métaphorique, je me suis mise face à un miroir et j’ai enlevé ma perruque, je me suis démaquillée, j’ai enlevé ma tenue, mis une casquette noire sur ma tête et couvert mon corps d’une combinaison noire et je me suis regardée et j’ai dit : ‘OK, maintenant tu as besoin de leur montrer que tu peux être brillante sans tout ça.’ Et c’est ça ARTPOP. Car je sais que si je voulais grandir, si je voulais vraiment innover de l’intérieur, je devais faire quelque chose de presque impossible pour moi. » Traduction par Christelle |
Ça doit être tellement bien de performer sur scene !
@GGV : petite erreur de votre part dans la traduction ;) : ce n’est pas 50 000 £ mais 500 000 £ ! (Vous vous êtes perdus avec tous les zéros comme moi, c’est normal ;) en tout cas ça promet avec ce budget pour UNE heure seulement !). Mais bon vous comprenez nous ne sommes tellement pas habitués à voir d’erreur de votre part que là ça paraît flagrant :) Mais même avec ça vous êtes tout de même toujours au top du top, à l’image de GaGa ;P
Oups! Désolée!! Merci beaucoup :)
De rien ;) C’est à nous de vous remercier pour votre fabuleux travail au quotidien !
Oui vos articles sont tellement clair que j’avais pas fait attention et lu 500 000 £ dans ma tête ;)
Conclusion de l interview : 7 chanson a chanter et pas 6 !
C’est tellement vrai ce qu’elle dit à propos de la Russie et du fait que Miley choque plus qu’un pays intolérant, qui n’accepte pas l’égalité pour tous..!
Je suis tout à fait d’accord avec elle, et avec toi… Mais les Etats-Unis sont pas mal non plus dans le style il me semble ^^ :$
Ohlàlà, dans les interviews j’ai l’impression qu’ils parlent à une star qui a terminé sa carrière, qui est finie et que c’est limite un réquisitoire.
Serieux, Applause n’est certes pas numéro 1, mais je trouve que c’est loin d’être un flop, voir même que c’est un petit succès ! bien plus que tous les singles de born this way ( mis à part born this way lui même )
J’ai l’impression qu’ils la prennent de haut ><
The guardian sont des enflures , ils ont littéralement détruit lady gaga .
The guardian sont des gros connard , que de sous entendus , de petit pics . Encore des pseudos journaliste qui S intéresse a la musique . Gaga a eu toute sa place au vma comme Katy Perry elles ont pas été évincer pas le twerk de miley
Merci beaucoup pour les traductions ! Par contre, quelque chose me chiffonne un peu. Dans la deuxième interview, Gaga dit qu’elle était déjà en chaise roulante deux semaines avant l’arrêt de la tournée. Or, elle avait bien indiqué sur twitter qu’elle n’avait fait part de sa blessure à personne. De fait, je trouve ça vraiment étrange. Ou c’est le journaliste qui a déformé les propos de Gaga, ou le staff de Gaga était en fait au courant de sa blessure mais ne l’a pas empêché de continuer sa tournée, ou Gaga avait fait des examens médicaux approfondis sans en avertir personne et elle seule savait qu’elle était la gravité de sa blessure.
merci pour la traduction! même si the Guardian insinue des trucs pas cool comme quoi elle est finie j’aime lire les propos de Gaga, ‘la fille underground » cachée sous les perruques, comme quoi elle n’a rien a prouver apres avoir enchainé les no. 1, totalement d’accord! je trouve qu’on lit pas mal de messages imprtants de Gaga à propos de ce nouvel album, ça peut aider à comprendre la façon dont elle évolue :)
Je suis perdue ARTPOP était scencé être iiimature maintenat il est scencé être matière faudrait savoir GAGA .mais bon apartheid se détails lalb à l’air génial elle a l’air tellement évoluer et j’´ai hâte de la redécouvrir
Personellement, je trouve le.deuxième article tres tres bien …tout n’est pas positif certes mais sérieusement…si il y avait que des superlatifs…beaucoup de lecteur ne liraient ne serait-ce que la moitié de l’article et celui ci perdrai son côté « serieux » où on voit gaga accepter les chiffres! Mais ils mettent quand même pas mal en valeur notre gaga ! Du moins pour son côté humain !
Et puis ils ne la critiquent pas ! Ils relèvent seulement l’avis de la presse people …etc et demandent ainsi l’avis de gaga!
C’est quand meme lourd a la longue qu’il parle toujours de Applause comme un flop. Aujourd’hui j’ai l’impression que si une grand vedette sort une chanson il y a deux choix : sois elle est numero 1 et on parle de succes/super hit ou bien tes un flop. Sérieusement, Applause est 6ieme dans le billboard (4ieme la semaine derniere). La chanson se classe dans le top 10 de 42 pays en ce moment même et il auras bientôt 50millions de vue sur YT. C’est sure que ce n’est pas son plus grand succès mais certain serais a payer des millier pour arriver dans le top 10 de leur pays seulement !
Et moi meme au début, quand Applause est sortie, je suivais les chart, je voulais la voir numero 1 partout mais au final ce n’est pas arrivé et ca change quoi. Quelqu’un qui aime la chanson va l’aimer meme si elle n’est pas classé et quelqu’un qui ne l’aime pas ne va pas l’aimer meme si elle est première. Et de plus en plus, avec les propos de Gaga j’accord de moin en moin d’importance au classement parce que apres tout, si j’aime ca musique, peu importe son classement si je peu l’écouter moi je suis content.
Je suis d’accord avec toi, Applause, c’est loin d’être un flop, les flops, ce serait plutôt les singles de Kesha ou Aguilera (j’ai rien contre ces artistes, mais c’est la triste vérité, elles ne marchent pas/plus !).
Et puis LG n’a pas eu tant de #1 que ça aux US, même Bad Romance était arrivé seulement #2.
Le problème pour Gaga, c’est que c’est devenu une cible facile, à n’importe laquelle de ses déclarations, elle se fait déchirer, qu’elle fasse sa victime ou bien sa meuf prétentieuse. Je me demande quand même on en est venu à ça, y a même pas 2 ans, c’était elle que tout le monde adulait, la presse bavait devant elle… C’est bizarre ce retournement de veste quand même…
C’est lassant d’entendre toujours la même chose: « Applause est un flop » Juste car elle n’est pas arrivée n°1? On ne fait pas que des succès, même si Applause est génial!
On voit quand même que ARTPOP va changer la carrière à Gaga, elle est plus mûre!
Il faut aussi évoluer, ça ne plaira peut-être pas à certaines personnes ARTPOP, mais il en faut pour tout le monde, et ça Gaga l’a remarqué, et la je dis chapeau =)
Franchement, je vois pas où l’article de The Guardian est négatif, il est plutôt objectif je trouve. Ils ne font que rapporter ce que pense la presse de LG actuellement…
Merci GGV pour votre traduction, j’avais pas compris certains passages, notamment celui avec la marmite aha.