12 Nov 2021

Lady Gaga & Ridley Scott pour le NY Times

La folie promotionnelle autour de « House of Gucci » est bien en place et les interviews s’enchainent ! C’est au tour du New York Times de poser quelques questions à l’actrice Lady Gaga et au réalisateur Ridley Scott. Découvrez ci-dessous un extrait de l’interview (que vous pouvez retrouver au complet ici : NY Times)

Parlez-moi de l’accent de Patrizia que vous avez conservé durant plusieurs mois. N’était-ce pas fatiguant ?
 
Lady Gaga : Ca l’aurait été bien plus si je n’avais pas tellement pratiqué. Je parlais comme ça avec ma mère, mes amis, afin que moi, Stefani, puisse être totalement naturelle. C’est comme la mémoire musculaire, afin que lorsque vous jouez une scène, l’accent ne gène pas la qualité viscérale de ce qu’il se passe dans la pièce.
 
Si j’ai un spectacle de jazz la semaine prochaine et que je ne pratique pas en avance, ma voix n’est pas prête pour le spectacle. Mon approche a été similaire à mon engagement pour la musique. Mais je veux être claire : je ne pense pas que sensationnaliser la méthode Lee Strasberg ou être dans le personnage soit les seules manières de jouer. Ca aurait été bien plus dur pour moi d’entrer et sortir du personnage sur le plateau plutôt que de rester dans le rôle.
 
Ridley, que ressentez-vous face à la performance au box office de « Le Dernier Duel » ? Il y a eu de bonnes critiques et compte des grandes stars comme Matt Damon et Adam Driver, mais il n’atteint pas ses objectifs au cinéma.
 
Ridley Scott : C’est très décevant. Le truc c’est que quand vous pensez avoir tout compris, ce n’est pas le cas. Je pensais que Blade Runner marcherait mais cela n’a pas été le cas ! A l’époque, j’ai été crucifié par une grande critique nommée Pauline Kael. C’est pour cela que je ne lis jamais les critiques. Vous devez décider par vous-même. Si vous vous inquiétez de ce que va penser le public, ou de ce qu’il veut, c’est fatal. Un bon film trouvera son propre chemin, et désormais Blade Runner est à la Bibliothèque du Congrès.
 
Mais néanmoins, cela doit mettre du vent dans vos voiles lorsque les gens sont excités par votre travail. Lorsque vous tourniez House of Gucci, les photos du plateau ont créé sensation en ligne.
 
RS : Non, absolument. Il n’y a rien de mieux que le succès pour vous faire sentir bien le matin. Mais en même temps, ne laissez pas tout cela vous atteindre. Si vous aimez ce que vous faites, continuez.
 
LG : Je ne peux qu’être d’accord. Lorsqu’on commence à faire de l’art pour plaire aux gens ou récolter des lauriers, ce n’est plus possible. Vous devenez passionnés par le fait que les gens vous aiment, et non passionnés par votre travail. Je le sais car je me suis perdue en temps qu’artiste à un moment, car j’ai commencé à me demander quoi faire pour que les gens m’aiment. Puis je me suis rebellée, car pourquoi suivre une étoile qui ne fait que se déplacer ?
 
Durant toute ma carrière, j’ai eu des hauts et des bas. Lorsque vous parliez de Blade Runner, ça m’a fait penser à mon album ARTPOP et les critiques qu’il a reçu avant même sa sortie. Avec la liberté d’expression, les gens peuvent écrire ce qu’ils veulent, même si ce sont des mensonges. Mais des années plus tard, l’album est devenu l’un des mes albums les plus appréciés par les critiques.
 
Nous ne savons pas ce qu’il va se passer avec le film une fois qu’il sortira, mais ça n’a pas d’importance car nous savons que nous avons fait quelque chose de génial. Lorsque vous avez la chance comme moi d’être dans l’un de ses films, vous savez que quoi qu’il se passe, ça restera en vous toute votre vie.

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